Culte des 25-26 juillet 2020 - Anne Rialhe

Culte du 25/07/2020 – Chambéry et 26/07/2020 – Aix-les- Bains Textes du jour : I Rois 3, 5-12 ; Romains 8, 28-30 ; Matthieu 13, 44-52 « Ils mettent les bons dans des paniers et rejettent ceux qui ne valent rien. » (Matthieu 14, 48b, traduction bible en français courant) Musique – 18h15/10h15 1. Salutation Que nous marchions dans la vie en confiance ou que nous la traversions en doutant, que nos chemins soient faciles ou difficiles, Quelqu’un nous y accompagne. Ce soir/ ce matin, nous sommes venus ici au culte. Et Quelqu’un nous y attend. Oui, le Seigneur est là, dans ce temple, il nous attend, il nous accueille tels que nous sommes, malades ou bien-portants, malheureux ou heureux, croyants ou indécis. Bienvenue dans ce temps de repos, de louange et d’édification, que le Seigneur lui-même vous enseigne. Amen. (Se lever) Cantique psaume 33, « Réjouis-toi, peuple fidèle », strophes 1 à 3 2. Louange Psaume 107, 1-8 Cantique psaume 36, « O Seigneur, ta fidélité », strophes 1 à 3 Asseyez-vous (geste) 3. Annonce de la loi Ecoutons la loi que nous donne le Seigneur, comme il l’a donnée sur le Sinaï, comme il l’a donnée à l’entrée dans la terre promise, comme il nous la donne encore aujourd’hui : « Maintenant, que demande de toi le Seigneur, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes le Seigneur, ton Dieu, en suivant toutes ses voies, en aimant et en servant le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, en observant les commandements du Seigneur et ses prescriptions, tels que je les institue pour toi aujourd’hui, afin que tu sois heureux ? C’est au Seigneur, ton Dieu, qu’appartiennent le ciel et le ciel du ciel, la terre et tout ce qui s’y trouve. » 4. Demande du pardon « C'est devant un Dieu infiniment grand qu'un jour nous allons nous incliner. Un jour où, devant Dieu, nous nous sentirons bien petit. Devant la grandeur du Créateur, sa pureté, sa sainteté, nous nous sentirons certainement bien faible, et nous sentirons l'insuffisance cruelle de nos actes durant cette vie. Alors ce jour là, le mot grâce ne sera pas ce petit mot léger qui nous fait croire qu'il est normal d'être né. Ce jour là, nous réaliserons l'étendue de nos failles et de nos erreurs, et toutes les choses que nous n'avons pas comprises au bon moment.... Mais, sans attendre ce jour de la grande rencontre, dès aujourd'hui, apaisons notre cœur, et avouons notre infini besoin de la grâce de Dieu : « Seigneur Dieu, Père Eternel et Tout puissant, nous reconnaissons et nous confessons devant ta sainte majesté que nous sommes de pauvres pécheurs, nés dans la corruption, enclins au mal, incapables par nous mêmes de faire le bien... » O notre Dieu, c'est ainsi que nos pères te priaient. Nous, nous sommes moins sûrs de nos mots, moins certains de nos images. Nous désirons d'abord avouer nos incertitudes, nos doutes, nos impuissances. Nous connaissons la laideur et la violence de ce monde que nous faisons. Nous savons que c’est de notre faute, par nos convictions chancelantes et nos engagements limités et calculés, que ton Eglise n’est pas telle que tu la veux. Nous savons que c'est de notre faute, par notre impuissance et par le cynisme des puissants qui nous gouvernent, si des enfants ont faim dans le Tiers Monde, si la torture accable ceux qui se dressent contre l'oppression, si le racisme n'est pas encore extirpé de nos villes, si des hommes et des femmes sont abandonnés à la rapacité de l'amour des richesses. Il n'y a pas d'heure où ton Fils ne soit à nouveau crucifié. Et nous confessons que cela émousse notre espérance. Pardonne nos découragements, nos lassitudes, nos engagements mal tenus. Pardonne aussi nos grands élans inutiles et toutes les paroles que nous prononçons sans les faire suivre d'actes concrets. Amen. » (LDD) Je vous invite à chanter le cantique 432. Nous restons assis. Cantique 432, « Sonde-moi, ô Dieu » (2 fois) 5. Déclaration du pardon Se lever Ecoutez, écoutez l’extraordinaire annonce que le Seigneur nous fait, écoutez, dans l’ordinaire de notre péché, l’extraordinaire annonce de notre Seigneur. « Le Seigneur par la puissance de son amour nous remet debout, il nous met en marche, en mouvement, il nous appelle dehors. "Ne crains rien, dit le Seigneur, je t'ai appelé par ton nom, désormais tu es à moi, ne crains rien, crois seulement." » (LDD) Cantique 420, « Tel que je suis », les 4 strophes Asseyez-vous. 6. Prière avant la lecture de la bible Nous prions. Seigneur, nous allons lire la bible, ouvre nos cœurs à ta Parole, Seigneur, nous allons méditer ta Parole, ouvre nos esprits à ton Esprit, Que ton Esprit devienne le compagnon ordinaire de nos vies. Amen 7. Lectures bibliques I Rois 3, 5-13 ; Romains 8, 19-24a, 28-30 Matthieu 13, 44-52 Cantique 542, « Ils ont marché au pas des siècles », les 3 strophes Matthieu 13, 44-52 8. Prédication Contexte Notre extrait de l’évangile du jour prend place au milieu de l’évangile de Matthieu, c’est le discours de Jésus dit « parabolique ». Il comprend 8 paraboles, dont celle du semeur dont Nicole nous a parlé il y a 15 jours, celle du bon grain et de l’ivraie, etc. Nous en lisons trois aujourd’hui, deux paraboles sur le trésor caché, une sur le filet. Ces paraboles portent sur le règne des cieux, avec des images et des versets qui reviennent, comme celle des anges qui feront le tri à la fin du monde, ou la fournaise ardente où seront jetés les mauvais. Entre les paraboles s’insèrent des éléments d’explication et des dialogues de Jésus. Relecture des textes – le trésor, la perle Dans les paraboles du trésor et de la perle, un homme cherche, qui un trésor, qui des perles, et ce qu’il trouve le réjouit ! Ce trésor (ou cette perle), provoque chez celui qui le trouve des réactions radicales, des changements du tout au tout dans sa vie, pour lui permettre d’acquérir ce qu’il a trouvé. Dans ce chapitre de Matthieu ce qui est recherché prend différents noms selon les traductions : le règne des cieux dans la Nouvelle Bible Segond, le royaume des ciels dans la traduction de Chouraqui, le royaume des cieux dans la traduction en français courant et dans la traduction œcuménique de la bible. Même si ces paraboles ne sont pas interprétées par Jésus, on en comprend bien le sens avec toutes ces traductions : le royaume à venir, celui promis par la bible est le plus grand trésor que nous puissions chercher, trouver et acquérir. Le texte nous dit que le règne des cieux est comme un trésor caché dans un champ ou une perle de grand prix ; et celui qui trouve ce trésor, celui qui trouve cette perle, est prêt à se séparer de tout ce qu’il possède pour acquérir le trésor, la perle. Quand quelque chose a de la valeur pour vous, qu’acceptez-vous de laisser pour l’acquérir ? Votre famille, votre pays, votre temps, votre travail ? Connaissez-vous quelqu’un qui a tout donné pour acquérir un trésor caché, une perle de grand prix ? Incise - Salomon Oui, nous en connaissons tous un, c’est Salomon. Salomon était le roi d’Israël, il a succédé à David, son père, sans être pour autant l’aîné des fils de David. Sa situation était délicate, ses frères plus âgés auraient bien pris sa place. Ils ont d’ailleurs essayé ! Dans un rêve, Dieu lui apparaît et lui dit : « Demande ce que tu veux, je te le donnerai ». Que feriez-vous à la place de Salomon, si vous étiez roi d’Israël, dans une position instable ? Que demanderiez-vous ? D’affermir votre pouvoir ? Une longue vie protégée des ennemis ? Une force armée invincible ? La richesse ? Ou la sagesse comme Salomon ? En effet Salomon a peur de ne pas être à la hauteur de sa charge de roi, il se sent jeune, il se sent tout petit par rapport au peuple qu’il doit gouverner. Salomon reconnaît les mérites des autres, comme ceux de son père David. Devant Dieu, Salomon ne fanfaronne pas, ne se fait pas plus grand, plus intelligent qu’il n’est, il est humble Salomon, et il dit ses limites, ses peurs, face à sa tâche, et sa peur de ne pas réagir sagement de lui-même. Aussi, ce que Salomon demande c’est un cœur attentif, le discernement du bon et du mauvais, bref la sagesse. Avez-vous noté pour qui ? Ce n’est pas pour lui-même qu’il demande la sagesse mais pour gouverner le peuple d’Israël, il demande pour les autres, et non pas pour lui. Le trésor caché que Salomon demande, c’est la sagesse pour bien gouverner son peuple, la sagesse pour les autres, et pour cette sagesse il est prêt à sacrifier tout le reste. Très clairement, Salomon souhaite que son règne soit le règne de Dieu, qu’il soit juste pour tous ses sujets. Et c’est cela qui fait plaisir au Seigneur. Aussi Dieu lui accorde la sagesse, avec en plus la richesse, la gloire et, s’il est fidèle à Dieu, une longue vie ! Et Salomon qui avait peur de ne pas savoir gouverner son peuple, qui se sentait si petit devant lui, qui disait ne rien savoir faire, Salomon a été un très grand roi, dont la sagesse est encore comptée aujourd’hui. Relecture des textes – la fournaise Dans la troisième parabole, celle du filet, un filet est jeté dans la mer et des poissons divers y sont rassemblés. Ensuite un tri est fait : d’un côté ce qui est bon dans un récipient, et d’un autre côté, on jette ce qui est mauvais. L’interprétation de cette parabole est donnée dans la foulée par Jésus : elle met en image le tri que feront les anges à la fin des temps, le tri des bons dont les mauvais seront séparés et qui seront jetés dans la fournaise. La fournaise où seront jetés les mauvais fait référence dans notre imaginaire collectif à l’enfer où brûleront les condamnés. Comment ressentez-vous cette image, le fait que les mauvais soient jetés dans le feu et que là il n’y ait que malheur ? Est-ce justice pour vous, est-ce normal ? Notre civilisation occidentale française refuse en général de trouver cela très juste, n’est-ce pas ? Cette parabole présente en tout cas un grand contraste avec les deux paraboles précédentes, qui elles parlent de joie, de la joie de trouver le royaume de Dieu. Dans un cas nous avons une image positive du Royaume, avec la joie qui domine, dans un autre cas nous avons un tri, une sélection, entre les poissons, pour en séparer les bons des mauvais. Intéressons-nous à ce mot, le mot « mauvais », qui est utilisé dans la Segond au verset 48 et 49. Ce mot « mauvais » qui est jeté dans la fournaise est traduit par « pourri » dans la traduction interlinéaire de la bible (sapra en grec) au verset 48. C’est la traduction que retient Chouraqui dans sa traduction. C’est en tout cas plus facile à comprendre et à accepter que le terme mauvais de notre bible Segond, qui ne nous facilite pas la compréhension de ce qui est rejeté par Dieu. Au verset 49, Chouraqui traduit lui le mot mauvais (ponerous en grec) par « criminels », la bible de Jérusalem, la traduction œcuménique de la bible comme la traduction en français courant par « ce qui ne vaut rien ». Voilà qui change beaucoup le sens du texte il me semble. Cela nous ouvre sur une toute autre compréhension, proche de celle d’Ellul par exemple, sur ce qui sera jeté dans le feu de l’enfer, non pas forcément des personnes, mais ce qui est péché. Car il est assez normal de jeter ce qui est pourri, ce qui ne vaut rien, non ? Ou vous gardez chez vous le pourri, ce qui ne vaut rien ? Non, bien sûr, ce sont des déchets. Et il est assez normal de les jeter dans le feu, qui brûle, qui purifie ; à part la radioactivité, l’amiante, le feu nettoie bien ! Car sinon le pourri pourrait contaminer ce qui est sain. Brûler les déchets a été et est encore la manière la plus courante de gérer ce qui ne vaut rien, ce qui est pourri. Notez que ce n’est pas à nous, simple humain, simple enfant de Dieu, de faire le tri. Dans cette parabole, jusqu’à la fin du monde, cohabitent dans le monde ce qui est bon et ce qui ne vaut rien. Et nous devons cohabiter avec, pas faire le tri. Dans les paraboles de Matthieu, ce sont les anges qui font le tri, pas les humains. Bon, parlez des anges dans un temple protestant, ce n’est peut-être pas le meilleur moyen que j’ai pour capter et garder votre attention, je le sais bien, mais c’est dans la bible. Et nous ne pouvons pas retrancher un seul verset de la bible, vous la connaissez tout autant que moi, donc vous le savez, n’est-ce pas ? En fait, que ce soit des anges qui fassent le tri à la fin des temps, je trouve ça rassurant, moi je dois mener ma vie en cherchant le trésor, la perle, en demandant la sagesse sans me préoccuper de juger. Ce qui est une position assez confortable, in fine. Nous sommes dans un monde avec du pourri, mais plutôt que de penser en être les éboueurs, nous devons d’abord chercher le royaume de Dieu et tout donner pour l’acquérir. C’est une belle remise en perspective de ce qui doit diriger notre vie. Relecture des textes – Avez-vous compris ? Enfin, dernier élément sur le texte de l’évangile. A la fin de notre passage vous avez peut-être noté la question de Jésus aux disciples. Il leur demande « Avez-vous compris tout cela ? ». Dans l’évangile de Matthieu, souvent Jésus se préoccupe de savoir si les disciples et la foule ont compris ce qu’il disait. Ce n’est pas facile de parler du royaume de Dieu, et encore moins de comprendre ce qui nous en est dit. Dans l’évangile de Matthieu, comme au chapitre 15 un peu plus loin, Jésus nous invite à écouter, pour comprendre, à le suivre et à lui obéir. Alors, comme au dernier verset de notre passage, alors, nous pouvons devenir comme un scribe, cultivé, versé dans la compréhension de la bible, sachant discerner la nouvelle révélation de Dieu en Jésus comme celle de l’ancienne en Moïse, en notant que le neuf, Jésus, précède l’ancien, Moïse. Actualisation Et à notre tour la question nous est posée. Que comprenons-nous de ces textes du jour ? Et comment pouvons-nous les actualiser, les faire retentir et les vivre aujourd’hui ? Sommes-nous en recherche ? Et de quoi ? Qu’est-ce qui nous met en mouvement ? Ou sommes-nous immobilisés car autour de nous, en nous, en moi, il y a du bien, du bon, du positif, et du péché, du mauvais, du négatif, du pourri ? Quelle est la part de pourri, voire de criminel dans nos vies ? Voulons-nous nous en débarrasser ? Peut-on nier que parfois le mal nous immobilise, nous anéantit ? Autour de nous, en nous, en moi même une cohabitation entre les deux, entre le bon et le mauvais. Grande est la tentation de demander à Dieu un cœur non pas pour discerner le bon du mauvais, mais un cœur pour faire. Qu’est-ce qui prédomine dans notre vie, l’immobilisme ou la révolte face au mal ou le mouvement vers le règne des cieux ? Comment vivons-nous cela ? Sommes-nous résilient au mal, capable de nous relever à chaque chute, pour chercher le trésor du royaume des cieux malgré le mal qui cohabite avec nous, en nous ? Alors, sommes-nous en mouvement ? Et en mouvement pour chercher le règne de Dieu ? Le passage lu dans l’épître aux Romains nous rappelle là où nous en sommes aujourd’hui, dans les douleurs de l’enfantement du Royaume, sauvés en espérance mais encore englués dans le péché. Le tri annoncé par Matthieu n’a pas encore été fait, bons et mauvais poissons cohabitent, y compris au sein même de notre être, parfois de manière douloureuse ou violente. Souvenons-nous de Salomon et de sa prière. Quand nous prions, comment nous présentons- nous devant le Seigneur? Sommes-nous humbles face à nos tâches ou sommes-nous tellement persuadés de notre intelligence, de nos capacités, de notre expérience, que nous prions non pas pour être sages, pour discerner le bien du mal mais pour demander à Dieu que telle solution se réalise, car nous savons qu’elle est la bonne ? Nous présentons-nous en nous sentant petits devant Dieu ? Comme Salomon, je me sens toute petite face au monde dans lequel je vis, dépourvue face aux pouvoirs qui l’habitent et le maltraitent, le pouvoir économique, toujours, le pouvoir scientifique, le pouvoir politique souvent, et la méchanceté des autres hommes toujours. Et en paraphrasant Salomon, je ne peux que dire : « Seigneur, donne-moi un cœur attentif pour gouverner ma vie, pour discerner le bon du mauvais. Qui donc pourrait être juste dans ce monde, ce monde si complexe ? ». Oui, quand nous prions, que prions-nous ? Que demandons-nous ? Que Dieu nous éclaire et nous remplisse de sagesse, que l’Esprit nous éclaire et nous guide ? Ou de voir exaucées nos décisions ? Et demandons-nous pour nous ou pour les autres, ou pour nos relations avec les autres, pour être juste dans nos décisions et dans nos actes, pour avoir de la sagesse ? Voulons-nous prier pour que ce qui est pourri en nous, ce qui ne vaut rien soit trié, rejeté, dès maintenant, que nous puissions entrer entier dans le royaume de Dieu ? Je ne dis pas que nous devons laisser aller le monde tel qu’il est, je dis que ce que je comprends des textes d’aujourd’hui établit une priorité : d’abord chercher le royaume de Dieu, d’abord chercher à discerner dans mon cœur le bon du mauvais, puis ensuite seulement agir. D’abord se placer face à la Parole de Dieu, d’abord chercher à marcher par l’Esprit, pour discerner le bon du mauvais comme Salomon, puis agir, confiant, avec la sagesse de Dieu. Les exemples d’actions possibles sont nombreux, je vais en prendre un au niveau personnel et un pour notre église. Il ressort de la période que nous vivons actuellement, avec le coronavirus, une remise en cause assez générale de notre mode de vie, qui ne débouchera peut-être pas sur de grands bouleversements, mais qui touche à la fois nos manières de travailler, de nous alimenter, notre système de production et nos achats. L’absurdité de produire dans les pays à très bas coûts de travail, en exploitant des fils et des filles de Dieu, à des coûts environnementaux exorbitants, tout à la fois pour les ouvriers, leur santé et pour la santé de la planète, ne ressort-elle pas de ce qui est pourri, criminel ? Voulons-nous participer à cela ou voulons-nous, pour notre vie, chercher la perle de grand prix de la justice, de l’équité sociale ? Pour cela, que sommes-nous prêts à lâcher dans nos manières de consommer ? Comme par exemple pour les soldes ? Quels critères guident nos achats ? Nous voilà sur des questions très pratiques ! Pour lesquelles disposer du discernement du bon et du mauvais, de la sagesse que Dieu a donné à Salomon serait bien pratique, non ? Un autre exemple qui nous concerne tous en tant qu’église est l’engagement de l’EPUS dans l’église verte, c’est parce que la création nous a été donnée, que nous l’avons entraînée dans le péché avec nous, qu’elle est dans l’état où nous la connaissons aujourd’hui. Notre engagement dans l’église verte est un petit exemple de sensibilisation, d’action, et de témoignage de notre foi. Conclusion Les trois textes du jour sont riches, ils nous redisent combien Dieu nous aime, ils nous rassurent sur notre salut, s’il y en a encore besoin après le vent de la réforme protestante, ces textes du jour nous redisent combien la vie dans notre monde, où le bien et le mal sont inextricablement liés, est complexe, ils nous disent aussi que nous pouvons faire part à Dieu de nos doutes sur notre capacité à bien gouverner notre vie dans ce monde complexe, mais surtout ils nous encouragent à chercher le trésor du royaume de Dieu, à tout laisser pour chercher ce trésor, à l’acquérir, ils nous encouragent à ne pas vouloir sauver le monde, à ne pas nous prendre pour les pompiers ou les juges du monde mais à trouver le trésor qu’est le Royaume, et à le vivre pleinement dès maintenant. Tout le reste nous sera donné en plus. Je vous laisse avec l’espérance de Paul (Romains 8, 31 ... 39), qui est aussi la mienne, puissiez-vous la faire votre et avancer serein dans votre foi, et votre vie : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? (...) Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? C’est Dieu qui justifie ! Qui condamnera ? C’est Jésus-Christ qui est mort ! Bien plus, il s’est réveillé, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! (...) Car je suis persuadé que ni mort, ni vie, ni anges, ni principats, ni présent, ni avenir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre création ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur ». Amen 9. Silence et moment musical 10. Confession de la foi Le Credo 11. Nouvelles et annonces Remerciements ! Ouverture – préparation du temple / Musicien Invitation aux nouveaux et aux personnes de passage de se présenter 12. Offrande et prière d’offrande C’est le moment de l’offrande, donnons avec joie, pour le service de notre Dieu. Offrande, musique Voici nos offrandes, qu’elles permettent de mettre dans l’ordinaire de nos vies humaines l’extraordinaire présence du Christ. 13. Prière d’intercession C’est le moment de la prière d’intercession. Nous prions. Seigneur, nous remettons à ta compassion et à ton amour tous ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur esprit. Nous te remettons nos frères et nos amis, les isolés, les chômeurs, les prisonniers, les mi- grants. Accorde-nous de savoir nous tenir près d’eux. Nous remettons à ta sagesse et à ton amour les chefs des peuples, afin qu’ils recherchent la justice et la paix. Fais de nous des ouvriers de paix. Nous remettons à ton inspiration et à ton amour les artistes et les savants, afin qu’ils cherchent le vrai secret, et disent le vrai désir de ta création. Nous remettons à ta grâce et à ton amour toutes celles et tous ceux que tu confies toi-même à notre amour et à notre prière tous ceux que nous aimons, et tous ceux que nous n’arrivons pas à aimer ; tous ceux avec qui nous travaillons. Accorde-nous de les aimer en ton nom. Nous te les nommons dans le secret de nos cœurs (...). Nous remettons à ta fidélité et à ton amour toute ton Église, en particulier là où elle est en butte aux tracasseries du pouvoir, là où elle est persécutée, là où son pays est en guerre, ou encore là où elle subit la tentation du pouvoir. Donne-lui courage et fidélité. Nous t’en prions, Seigneur. Nous nous remettons nous-mêmes à toi, notre Père, et à ton amour, afin que tu nous gardes près de toi et, en même temps, que tu nous envoies en ton nom dans le monde. Nous t’en prions, Seigneur. Exauce-nous. Et tout ensemble nous te disons Notre Père... 14. Envoi et bénédiction (se lever) Soyez hommes et femmes d’espérance, soyez des veilleurs, campés dans la nuit, annonçant dans la nuit la venue du Christ. Hommes et femmes d’espérance, soyez un cri, qui annonce le jour lorsque rien ne le montre. Proclamez des pas quand tout paraît désert. Criez que Quelqu’un vient alors qu’on n’attend plus. Hommes et femmes d’espérance, soyez un cri. Hommes et femmes d’espérance, soyez un roc, un roc sur lequel se brisent toutes les tempêtes. Hommes et femmes d’espérance, soyez un cantique, un cantique qui chante à pleine voix la résurrection pour éveiller les morts. (d’après A haute voix) (geste) « Recevons la bénédiction de la part du Seigneur. Que le Père vivifie en nous le cadeau de notre baptême. Que le Christ ressuscité accompagne toute notre vie. Que l’Esprit nous fasse participer dès maintenant au monde nouveau. Allons dans la force qui nous est donnée. Amen ! » Cantique 471, « A toi la gloire », les 3 strophes 15. Musique et sortie

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