Culte du 2 aout 2020 - Anne Rialhe

Culte du 02/08/2020 – Aix-les-Bains Textes du jour : Esaïe 55, 1-3 ; Romains 8, 35-39 ; Matthieu 14, 13-21 ; psaume 48 « Ils mangèrent tous, et furent rassasiés ; et l’on emporta ce qui restait des morceaux : douze paniers pleins ! » Musique – 10h15 1. Salutation Ce matin, quelqu’un appelle. Dans le tumulte du monde, l’entends-tu ? Ce matin, Dieu appelle. Dans le tumulte du monde, l’as-tu reconnu ? Ce matin, quelqu’un t’appelle ici, il parle d’amour. Dans le tumulte de ta vie, l’entends-tu ? Ce matin, Dieu t’appelle ici, pour te rencontrer, t’enseigner et t’écouter. Dans le tumulte de ta vie, l’as-tu reconnu ? Oui, Dieu t’a précédé dans ce temple, il t’y attend. Pose ton fardeau, assieds-toi et écoute, Dieu te cherche, réponds-lui ! Amen (se lever) Cantique Psaume 84, strophes 1 à 3 2. Louange Loue ! Loue Dieu ! Dans la louange repose ton cœur, dans le chant apaise ton esprit, oui loue ton Seigneur avec le psalmiste, comme un baume sur tes plaies. Psaume 113 Cantique Psaume 81, Que nos chants joyeux, strophes 1 à 4, 8 Asseyez-vous (geste) 3. Annonce de la loi Ecoutons la loi que Dieu nous donne. C’est une exhortation de Paul, dans Ephésiens 6. « Au reste, soyez puissants dans le Seigneur, par sa force souveraine. (...) Prenez donc toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le jour mauvais et, après avoir tout mis en œuvre, tenir bon. Oui, tenez bon : ceigniez vos reins de vérité et revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussures à vos pieds les bonnes dispositions que donne la bonne nouvelle de la paix ; prenez, en toutes circonstances, le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais ; prenez aussi le casque du salut et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. Priez en tout temps par l’Esprit, avec toutes sortes de prières et de supplications. » 4. Demande du pardon Qu’avons-nous fait de cette loi ? Nous prions. Seigneur, tu connais nos cœurs, tu sais combien nous sommes divisés, soumis à des désirs et des maîtres qui ne sont pas toi. Pardonne-nous Seigneur. Seigneur, tu connais tous nos soucis, pour hier, pour aujourd’hui et pour demain, qui étouffent ta présence dans nos vies et qui détruisent notre foi. Pardonne-nous Seigneur. Seigneur, tu connais toutes nos peurs, peurs pour nous, notre famille, nos amis, peurs qui nous empêchent de vivre pleinement ta Parole. Pardonne-nous Seigneur. Seigneur, tu sais combien nous oublions tes commandements, tu sais combien il nous est difficile d’aimer comme tu as aimé, de partager comme tu as partagé, de bénir comme tu as béni. Pardonne-nous Seigneur. Amen. Je vous invite à chanter le cantique 408. Nous restons assis. Cantique 408, Ouvre mes yeux, Seigneur, les 5 strophes 5. Déclaration du pardon Se lever Ecoutez ce que vous dit le Seigneur, votre Dieu. « Quand vos péchés seraient comme l’écarlate, ils deviendraient blancs comme la neige ; quand ils seraient rouges comme le cramoisi, ils deviendraient comme la laine » (Esaïe 1,18), oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Cantique 417, Tu peux naître de nouveau, les 3 strophes Asseyez-vous. 6. Prière avant la lecture de la bible « Saint-Esprit, Esprit de lumière et de vérité, éclaire pour nous la parole que nous allons entendre. Conduis-nous dans la vérité. Saint-Esprit, Esprit de sainteté, viens habiter notre pensée et notre cœur : rends-nous attentifs à ta volonté, rends-nous soucieux de ce qui l’obscurcit en nous. Saint-Esprit, Esprit du Fils, qui souffle là où tu veux, guide-nous vers la raison de notre existence : la connaissance du Père. Saint-Esprit, Esprit d’amour, de joie et de paix, brille en nous comme une flamme que rien ne puisse éteindre. Amen. » (Lit. D. Daval, adapée) 7. Lectures bibliques Esaïe 55, 1-3 ; Romains 8, 35-39 Cantique 507, Saint-Esprit, Dieu de lumière, les 3 strophes Matthieu 14, 13-21 8. Prédication Contexte Le texte proposé pour ce jour est celui de Matthieu. Mais cinq autres textes auraient aussi pu être retenus, car les quatre évangiles nous racontent, et parfois deux fois, soit six fois au total, oui !, six fois !, comment Jésus a non seulement nourri mais même rassasié des foules. Comme je l’ai toujours entendu, je parlerai de multiplication des pains, pour simplifier, même si ce terme n’est pas utilisé dans la bible tel quel. Relecture du texte Dans le texte de Matthieu, cette première multiplication des pains prend place après la décapitation du prophète Jean-Baptiste, cousin de Jésus, décapitation par Hérode, le gouverneur de Galilée. En apprenant cette nouvelle, Jésus cherche à s’isoler, sans doute pour prier seul, ce qu’il fera finalement après la multiplication des pains, pour renouveler ses forces, peut-être prendre de la distance par rapport à la violence du monde. Pour cela il monte dans une barque et il part. Mais quand il remet pied à terre c’est pour retrouver une grande foule qui l’a suivi du rivage et qui a convergé de différents villages en le suivant sur le bord du lac, d’où elles voyaient Jésus. Les foules... J’imagine une masse anonyme, grouillante, nombreuse, d’autant plus que le texte parle non pas de la foule mais des foules, comme s’il y avait plusieurs mouvements de foule qui s’étaient mis en route pour rejoindre Jésus. Pourquoi les foules ont-elles décidé de rejoindre Jésus ? Plusieurs explications sont possibles : elles, les foules, ont aussi appris la mort de Jean-Baptiste, considéré comme un prophète, elles étaient allées le voir au désert, se faire baptiser et Hérode hésitait à tuer Jean-Baptiste à cause des foules, les foules peuvent donc partager la tristesse de Jésus à propos de Jean-Baptiste, ou être même désespérées. Elles peuvent venir le voir pour chercher une parole de consolation. Ou alors elles veulent encore et encore entendre Jésus prêcher, elles veulent encore et encore lui amener des malades pour qu’il les guérisse. Aussi, au lieu de se retrouver seul à l’écart, dans la douleur de la mort de Jean-Baptiste, sans doute pour pouvoir prier, peut-être dans l’anticipation de sa propre mort sur la croix, Jésus se retrouve au milieu d’une foule, et surpassant sa douleur il est sensible à cette foule, « pris de pitié pour eux », « ému aux entrailles », il va là, simplement, opérer des miracles, guérir les malades, les infirmes, par compassion et non pas comme un signe qui renverrait à la Parole, à une compréhension du message du Christ. Le texte de Matthieu diffère de celui de Luc, où, en plus de la guérison, Jésus accueille et enseigne les foules, et leur parle du Royaume de Dieu. Dans Matthieu, Jésus réserve en effet peu à peu son enseignement aux disciples. Dans ce passage, la guérison est anonyme, nous ne savons pas si une relation personnelle s’établit entre Jésus et ceux qu’il guérit, cela ne nous est pas rapporté. Comme nous ne savons pas non plus ce que font les disciples pendant ce temps-là. Et puis, la nuit arrive, les disciples viennent alors voir Jésus pour le lui dire, comme si le Seigneur, tout entier à ses guérisons, n’allait pas le voir de lui-même. De la part des disciples, cela part d’un constat, d’une bonne intention et peut-être aussi d’une peur : il va faire nuit, le lieu est désert, il y a beaucoup de monde, la foule va avoir faim, comment gérer cela ? Et c’est là que cette journée ordinaire, banale n’est-ce pas, journée de marche, de navigation, de guérison, cette journée bascule, et devient une journée exceptionnelle. Car la réponse de Jésus à ces disciples est un ordre : « donnez-leur vous-mêmes à manger ». Les disciples ne répondent pas non frontalement, ils constatent seulement que ce qu’ils ont, cinq pains, sans doute des pains peu ou pas levés, plats, des galettes, et deux poissons, cela ne va pas suffire pour nourrir tout le monde, cela ne devait même pas faire assez pour tous les disciples, alors pour 5 000 hommes... Ou alors, les disciples devaient aller acheter à manger. Les autres récits de la multiplication des pains chiffrent cette dépense, l’équivalent de 200 jours de travail d’un ouvrier agricole bien payé ! Autant dire que cette somme est très importante. Alors Jésus se fait apporter les cinq pains et les deux poissons par les disciples et demande à la foule de s’assoir sur l’herbe. Tous répondent à l’appel de Jésus, les disciples comme les foules. Remarquons au passage la coopération des 5 000 hommes présents (sans compter les femmes et les enfants). Personne ne semble se soucier de la nuit, de la faim, du lieu désert, peut-être des voleurs et des brigands qui rôdent aussi. Jésus prend les pains et les poissons, et ouvre le repas à la manière des juifs, par une bénédiction. Ensuite il rompt le pain. Le parallèle avec la Cène, d’autant plus que les gestes sont décrits avec les mêmes mots, est évident. De même que le parallèle avec la manne de l’ancien testament au désert ; de la farine de la veuve qui la nourrit, elle, son fils et Elie, sans diminuer dans le pot. Oui, la multiplication de la nourriture, ou l’alimentation disons miraculeuse est un thème qui court dans toute la bible, et dans lequel Jésus s’inscrit. Là, à nouveau les disciples sont mis à contribution. Si c’est bien Jésus seul qui guérit cette journée-là, si c’est bien Jésus seul qui bénit les pains et les rompt, il fait appel plusieurs fois à ses disciples : c’est eux qui ont amené les cinq pains et les deux poissons, c’est eux qui distribuent à manger. Et un nouveau miracle a lieu, « tous mangèrent et furent rassasiés ». Le texte insiste sur l’abondance, car il reste, après le repas, douze paniers, douze paniers qui sont emportés. Finalement, il s’agit d’une journée ordinaire, pour Jésus et ses disciples. Une journée d’enseignement, de nourritures spirituelles et physiques. Et plusieurs enseignements ressortent encore aujourd’hui de ce texte. Sortir de ses problèmes pour aller vers les autres Déjà ce texte m’encourage à prendre soin des autres, quelques soient les soucis que j’ai en tête. C’est ce que fait le Christ. Le temps à part, seul, qu’il recherchait en allant dans un lieu désert, Jésus l’aura plus tard, il répond d’abord aux besoins de ceux qui l’ont rejoint dans ce désert. Car les besoins sont immenses. On a déjà noté tout à l’heure que les foules partageaient peut-être la douleur de la mort de Jean-Baptiste avec le Christ. Jésus est ému par ces foules, alors il répond à leurs besoins et repousse la satisfaction de ses propres besoins à plus tard. Sans doute peut-il le faire car il est ancré dans la Parole, car il est Parole de Dieu. Mais nous, que pouvons-nous faire ? Savons-nous partager avec les autres leurs peines, même quand notre peine à nous est là, est lourde ? Et en ces temps de pandémie, il y a tant de peines et de peurs à partager. Sachons nous décentrer de nos peines pour écouter celles des autres, sachons amener aussi nos quelques pains et poissons, pour que la puissance du Christ puisse s’exprimer. Dieu attend notre aide ! Car un autre enseignement ce matin, c’est combien Dieu a besoin de nous. Comment s’y est pris Jésus ? Organiser plus de 5 000 personnes, sans doute plutôt 10 000 ou 15 000 avec les femmes et les enfants, sans micro, sans téléphone, sans réseau social pour propager les consignes, cela n’a pas dû être facile. Et pourtant, les foules ont suivi. Elles l’ont fait sans savoir ce que Jésus allait faire derrière, sans savoir à quoi cela allait servir, ni même si cela allait servir, elles ont obéi simplement parce que le Seigneur le leur avait demandé. Quelle est la dernière fois où vous avez simplement obéi au Seigneur parce qu’il vous le demandait, sans savoir à quoi cela allait servir ? Peut-être ce matin en venant au culte ? ! ... Car Dieu attend après nous. Oui, Dieu attend notre aide. Ce n’est qu’après que les disciples aient amené ce qu’ils avaient, et après l’organisation de la foule en rangées à la demande du Christ, que le Christ bénit le pain, le rompt et le multiplie. Ce n’est qu’après l’intervention des disciples et l’obéissance de la foule que le miracle se produit. De là à dire que les miracles se produisent quand les disciples obéissent au Christ, il y a là matière à réflexion, non ? Comme Jésus s’est appuyé sur les disciples, a utilisé les maigres ressources qu’ils avaient, nous sommes appelés aujourd’hui à venir partager ce que nous avons, non pas à partager notre surplus, non, à partager ce que nous avons. Et ce n’est même pas une réponse à la demande de la foule. La foule n’a rien demandé, elle est juste là, elle écoute. Non, la réponse de Jésus est une anticipation des besoins de la foule. Nous voyons là vraiment l’amour de Jésus en action, un amour sans limite. Mais un amour qui a besoin de ses disciples pour se concrétiser. Oui, il s’agit bien de répondre aux besoins que l’on discerne, d’amener ce que l’on a, de le mettre à disposition de Dieu, et de le laisser nous bénir. Il nous faut dépasser la peur de manquer, donner de notre nécessaire, il nous faut faire confiance à Dieu, alors que nous le voyons pas, et le laisser agir. En nous souvenant que nous sommes au bénéfice des douze paniers pleins en surplus de cette première multiplication des pains ! Les douze paniers pleins, qui restent après le repas, sont souvent interprétés comme la part laissée pour l’église à venir, comme le signe de la bénédiction sans limite de Dieu. La bénédiction de Jésus retentit encore pour nous aujourd’hui. Ouverture Alors, de ces enseignements, qu’est-ce que j’en fais aujourd’hui ? Moi, dans ma famille et en tant qu’église ? En fait, ce récit de la multiplication des pains interroge d’abord notre foi, ta foi. Qu’est-ce que tu crois ? Que Jésus est mort et ressuscité pour toi ? Et qu’est-ce que cela signifie ? Que nous croyons que cela nous est transmis par la bible ? Du coup, qu’est-ce que nous croyons de la bible ? A quoi apportons-nous du crédit ? Qu’est-ce qui pour nous est actions réellement arrivées, la mort et la résurrection du Christ par exemple ? En tout cas, les premiers disciples, qui ont été persécutés pour cela, et qui pour certains en sont morts, le croyaient eux. Du texte d’aujourd’hui, qu’est-ce qui est pour nous actions réellement arrivées, ou seulement images et symboles ? La multiplication des pains ? Il y a quelques années, j’ai entendu un pasteur expliquer qu’en fait, comme Jésus avait commencé à partager, tous avaient partagé du coup ce qu’ils gardaient pour eux, par peur de manquer. Peut-être, peut-être. Car oui, l’évangile nous met en mouvement pour dépasser nos peurs et nos égoïsmes. Mais qui suis-je pour remettre en cause la Parole de Dieu ? Qui suis-je pour ne pas tenir compte aussi de la lecture littérale de ce texte ? Qui suis-je pour croire que le miracle n’a pas existé et du coup pour mettre en place tout un raisonnement pour l’éviter à tout prix ? L’évangile m’a aussi mis en mouvement pour accepter l’irruption de l’anormal, du miraculeux dans la vie. Ce n’est pas à rechercher, mais nous devons être prêt, prêt à répondre à l’appel de Dieu pour nourrir les foules, prêt à lui amener nos pains et nos poissons pour son service. Ce texte me renvoie à deux questions d’aujourd’hui, celle des migrants et celle de notre propre église. Comment vous sentez-vous face aux migrants ? Ils sont décrits comme des foules, qui se déplacent, ils sont nombreux, ils ont faim, une arrivée vient remplacer la précédente, et nous nous sentons, en tout cas je me sens bien incapable de répondre à leur demande. Où les loger ? Comment les nourrir, les soigner, les éduquer ? Quel travail leur trouver ? Face à eux, nous avons déjà des gens mal logés, des gens à la rue, des écoles surchargées, un système de santé déficitaire, des emplois qui manquent. Encore plus avec la Covid 19. Mais nous avons. Au moins un peu. Peut-être plus que ce que nous pensons même. Avec ce que nous avons, sommes-nous prêts à répondre à l’appel du Seigneur ? Sommes-nous prêts à nous mettre au travail ? Et à bénir Dieu pour ce que nous avons et à le partager avec ceux qui sont là ? Cet appel, Dieu l’adresse à chacun de nous, et Dieu l’adresse aussi à notre église. Pour notre église, j’entends bien ceux qui pensent que nous sommes dans la même situation que les disciples pour nourrir 5 000 personnes : les besoins de guérison et d’évangélisation sont immenses, les besoins matériels sont tout autant immenses et qu’avons-nous à offrir ? Comment nous pensons-nous ? Comme des disciples qui se sentent vieux, seuls, mal formés, comme une église qui dépérit, obligée de s’en remettre à des prédicateurs laïques ? Et c’est cette église-là qui pourrait en Savoie se mettre en mouvement, répondre aux ordres du Seigneur et faire sa part, en attendant que Dieu la multiplie ? Pour ma part, oui, c’est ce que je crois. Je crois que Dieu nous appelle, inlassablement, à lui obéir, à partager le pain et le vin, à tenir son culte, à enseigner et à guérir, même si cela nous semble une goutte d’eau dans un océan de besoins, et à lui amener nos maigres ressources. Je crois en un Dieu qui est fidèle, le même hier, aujourd’hui et demain, qui a déjà multiplié le pain et qui répondra à notre présence, à notre action, qui viendra lui-même multiplier les cinq pains et les deux poissons que nous amenons. Alors, oui, la question est bien pour nous aujourd’hui, de répondre encore et toujours à l’appel de Dieu, de répondre à son appel, à son amour, et de le refléter autour de nous. Si le Christ nous habite, de quelles nourritures disposons-nous face aux faims de ce monde? Que pouvons-nous apporter aux autres ? Dans le texte de Matthieu, Jésus nourrit la foule à partir de ce que les disciples apportent. Qu’apportons-nous, nous disciples d’aujourd’hui ? Lien avec Esaïe - Faim de quoi ? Ce récit vient comme un accomplissement de la promesse lue dans Esaïe : « Vous tous qui avez soif, je vous offre de l’eau, venez. Même si vous n’avez pas d’argent, venez vous procurer de quoi manger, c’est gratuit : prenez du vin ou du lait, c’est pour rien. ». Mais avez-vous remarqué que cette promesse d’abondance dans Esaïe va de pair avec une demande de Dieu : « Si vous voulez m’écouter, vous aurez à manger » ? et aussi avec une mise en garde : « A quoi bon dépenser de l’argent pour un pain qui ne nourrit pas, à quoi bon vous donner du mal pour ne pas être satisfait ? ». Sommes-nous rassasiés par nos vies ? Après quoi courons-nous ? Quelles faims vous taraudent aujourd’hui ? Celles de la sécurité face à la Covid 19 ? Avec le pain et les poissons, Jésus a répondu à deux facettes de nos faims : le pain symbolise nos besoins matériels et dans le Notre Père Jésus nous apprend à demander à Dieu notre pain quotidien, pour les premiers chrétiens les poissons symbolisaient la foi. Pain et poisson peuvent être interprétés comme « la nourriture et l’espérance, le manger et le croire, tout ce dont nous avons besoin » (Nouïs). Mais pour en bénéficier, il nous faut chercher le Seigneur, l’écouter, lui présenter nos infirmités, nos maladies, lui remettre aussi notre nécessaire, notre temps, y compris en vacances, notre argent, nos talents, comme il nous le demande, et, nos maigres apports, il saura les multiplier, pour nourrir les foules, en abondance. Allez confiants, le Seigneur vous accompagne ! Amen. 9. Silence et moment musical 10. Confession de la foi Le Credo 11. Nouvelles et annonces Remerciements ! Ouverture – préparation du temple / Musiciens Invitation aux nouveaux et aux personnes de passage de se présenter 12. Offrande et prière d’offrande Voici venu le moment de l’offrande. Donnez et l'on vous donnera. C'est une bonne mesure tassée, secouée, débordante qu'on versera dans le pan de votre vêtement, car c'est la mesure dont vous vous servez, qui servira aussi de mesure pour vous. Offrande 13. Prière d’intercession C’est le temps de la prière d’intercession. Nous prions. Seigneur, toi qui as vécu les troubles et les bouleversements politiques de ton époque, toi qui en as souffert, fais de nous des hommes et des femmes intègres, engagés dans la gouvernance de ce monde, porteurs d’une parole droite, juste, écho de ta Parole. Accorde-nous ton Esprit pour parler et agir avec sagesse, dans l’amour. Seigneur, toi qui as été ému avec les malheureux, toi qui as guéri les malades et les infirmes, donne-nous un cœur attentif aux autres, apprends-nous à réconforter. Accorde-nous ton Esprit pour parler et agir avec sagesse, dans l’amour. Seigneur, toi qui as nourri des foules avec moins que rien, donne-nous la confiance et la paix, pour que nous apportions au monde notre nécessaire et que nous le partagions. Accorde-nous ton Esprit pour parler et agir avec sagesse, dans l’amour. Seigneur, toi qui as enseigné tes disciples avec patience et amour, sans te lasser, aide-nous à aimer nos proches, parents, amis et connaissances. Accorde-nous ton Esprit pour parler et agir avec sagesse, dans l’amour, apprends-nous à prier pour eux. Nous te les confions dans le secret de nos cœurs (...). Et tous ensemble nous te disons Notre Père ... 14. Envoi et bénédiction Maintenant, allez ! Retournez dans le chaos du monde. Le chaos du monde a besoin de vous, il a besoin de votre espérance, il a besoin de votre foi, il a besoin de votre amour. Retournez dans le chaos du monde, Dieu vous y précède, Dieu vous y attend. Soyez ses témoins, dans votre couple, dans votre famille, dans votre travail, Retournez dans le monde et soyez fidèles à votre Dieu, alors vous verrez sa puissance. (geste de bénédiction) « Va avec la force que tu as, voici, je suis avec toi. » Dieu vous bénit et vous garde. Il vous accorde sa grâce. Il tourne son regard vers vous et vous donne la paix. Jamais il ne vous oubliera. Amen Cantique 616, Confie à Dieu ta route, les 4 strophes 15. Musique et sortie

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