Culte du 27 Septembre 2020

   


. Accueil - NRR / LC

Le peuple hébreu est dans le désert.

Dieu rencontre Moïse sur une montagne pour lui donner la loi.

Il lui dit :

« Aujourd'hui tu es au désert, mais demain tu seras dans la vie, 

dans le pays que je t'ai réservé.

Ce pays, je te le donne, il est à toi, prends-enpossession.

Mais dans ce pays, ne vis pas n'importe comment,

ne copie pas la façon de vivre de tes voisins.

Pour t'aider, je te donne ce commandement particulier :

Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.

Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage,

mais le septième jour est le Sabbat de l'Eternel ton Dieu.

Un jour par semaine, tu arrêteras tes activités... et ce jour-là, tu le sanctifieras.

Tu en feras un jour à part,

un jour de mémoire,

un jour où tu t'attacheras à prendre du temps pour Dieu et pour ton prochain. »

 

Aujourd'hui nous voulons entendre cet appel

et prendre du temps.

Prendre le temps de la louange.

Prendre le temps de la rencontre.

Prendre le temps de l'écoute de la Parole.

Que le Seigneur bénisse ce temps de culte.

Qu'il nous donne d'être disponibles à son Evangile. 

Qu'il nous accorde la grâce d'y puiser une nourriture

pour notre sabbat et pour notre semaine. Amen.

 

·         Louange - NRR

Seigneur, Dieu de paix, Nous mettons à tes pieds tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. 

Mais nos mains sont crispées sur nos richesses ou sur nos malheurs… 

Ouvre les toi-même, ouvre nos mains afin quelles prennent dautres mains etla tienne. 

Ouvre nos cœurs afin quils ne s’écoutent plus eux-mêmes ni l’écho de leur orgueil ou de leur plainte, mais quil écoutent et reçoivent ta Parole. 

Ouvre nos chemins pour quil y ait ta place et ta venue et que nous puissions en Jésus-Christ reconnaître, saluer et recevoir notre joie et notre paix.

Je t'ai donné toute ma douleur

Et tu m'as donné tout ton bonheur.

Je t'ai donné toute mon angoisse,

Et tu m'as donné toute ta sérénité.

Que mon âme te chante toute sa joie.

 

Je t'ai donné tout mon égoïsme,

Et tu m'as donné toute ta générosité.

Je t'ai donné toute ma pauvreté,

Et tu m'as donné toute ta richesse.

Oui, quelle te chante mon âme, toute sa joie.

 

Je t'ai donné tout mon rien, 

Et tu m'as donné tout ton tout. 

Et tout comme à Cana, il y eut trop de vin,

Tout comme à la multiplication, il y eut trop de pain,

Et comme à Tibériade, il y eut trop de poisson,

Et les filets ont craqué

Dieu quand tu donnes, tu donnes toujours trop de tout.

Je t'ai tout donné, et tu m'as tout donné.

Mais le tout de moi est si petit,

Et le tout de ton amour est si grand... 

Et je me suis émerveillé de la beauté de ta présence

Et je me suis ébloui de la lumière de ta grâce

Et je me suis rassasié de ta générosité

Je me suis abreuvé de ta miséricorde, 

Et je me suis enivré de ta tendresse.

Je me suis nourri de ta clémence et de ton infinité

pour que de toute mon âme j'aille à ta recherche,

car sans toi je suis privé de tout bien. 

Que mon âme te chante toute sa joie.

 

Cantique : Psaume 81 - Que nos chants joyeux : https://www.youtube.com/watch?v=F935oiBVoLE

 

Prière illumination – LC

Esprit de lumière et de vérité, éclaire pour nous la parole que nous allons entendre.

Conduis-nous dans la vérité.

 

Esprit de sainteté, pénètre nos pensées et nos cœurs,

rends-nous obéissants à ta volonté.

 

Esprit d’amour, de joie et de paix,

brille en nous comme une flamme

que rien ne puisse éteindre.

Amen.

 

 

·         Lecture biblique - LC

Luc 15 : 11-32

11 Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. 12 Le plus jeune dit à son père : "Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir". Et le père leur partagea son avoir. 13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, partit pour un pays lointain et il y dilapida son bien dans une vie de désordre. 14 Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans l'indigence. 15 Il alla se mettre au service d'un des citoyens de ce pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. 16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre des gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait. 17 Rentrant alors en lui-même, il se dit : "Combien d'ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim » ! 18 Je vais aller vers mon père et je lui dirai : "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. 19 Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers". 20 Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié : il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 21 Le fils lui dit : "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils" 22 Mais le père dit à ses serviteurs : "Vite, apportez la plus belle robe, et habillez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, des sandales aux pieds. 23 Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, 24 car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé". Et ils se mirent à festoyer.

25 Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses. 26 Appelant un des serviteurs, il lui demanda ce que c'était. 27 Celui-ci lui dit : "C'est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras parce qu'il l'a vu revenir en bonne santé". 28 Alors il se mit en colère et il ne voulait pas entrer. Son père sortit pour l'en prier ; 29 mais il répliqua à son père : "Voilà tant d'années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres ; et, à moi, tu n'as jamais donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. 30 Mais quand ton fils que voici est arrivé, lui qui a mangé ton avoir avec des filles, tu as tué le veau gras pour lui » ! 31 Alors le père lui dit : "Mon enfant, toi, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. 32 Mais il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé ».


. Méditation :

Cette parabole du fils prodigue est un grand classique de l’Evangile.

 

Un message a priori très simple : d’un côté un enfant qui s’égare et qui se repent, d’un autre un père miséricordieux.

Cependant, une chose marque l’histoire de l’interprétation de ce texte : c’est la difficulté que l’on a à trouver un titre à cette parabole.

 

Je vous propose alors de découvrir ou redécouvrir différentes lectures possibles et surtout ce qu’elles engagent pour nous aujourd’hui, en cette période de rentrée et d’assemblée générale.

 

1. La tradition propose que l’on intitule cette parabole « parabole du fils prodigue » ou « du fils perdu ».

 

Cette première proposition prend le parti d’entendre cette parabole à travers le personnage du fils cadet.

Ce jeune homme rebelle qui s’en va de chez lui avec sa part de bien,

dilapide tout son argent avant de revenir bredouille à la maison familiale.

Cette lecture met en avant l’épreuve de la responsabilité qui a

ramené à la raison l’enfant qui s’est égaré par sa soif d’indépendance et de découverte.

Cette parabole est alors souvent interprétée par nos contemporains comme l’image de l’humanité perdue et repentie qui revient vers Dieu après un temps d’épreuve.

Autrement dit, nous entendons souvent de ce texte la centralité de la faute et de l’épreuve et du relèvement initié par l’amour et la patience, présence de Christ dans nos vies.

 

Cependant cette lecture demande à ce que l’on replace la parabole dans l’évangile de Luc et dans le corpus qui lui est associé. A savoir après les deux paraboles qui précèdent : celles de la brebis et de la drachme perdues et retrouvées.

En effet, en prenant de la hauteur sur la structure de l’évangile de Luc, il devient possible d’ouvrir notre lecture à cette affirmation que Christ ne cesse de  proclamer : Dieu n’attend pas le repentir et la conversion pour partir à la recherche de celui qui s’éloigne.

Dieu est un Dieu de liberté et de responsabilité qui jamais ne nous laisse.

Il n’est donc pas possible de lire cette parabole en dehors des 2 autres.

 

2. Une deuxième proposition de lecture se trouve dans celle qui titre: « La parabole des deux fils ».

Nous pouvons sans doute comprendre cette proposition comme une sorte de rectification de l’attitude du père qui semble oublier et ignorer son fils aîné, resté auprès de lui.

Il est effectivement très compliqué pour nous de comprendre l’attitude de ce père qui ne semble s’apercevoir que de la disparition de son cadet. Car l’aîné semble effectivement resté sur le carreau, invisible aux yeux de son père dont l’émotion ne semble dépendre que du départ et du retour de son deuxième enfant.

L’aîné est incompris et finit par exister sur un coup de colère auquel son père enfin répond.

 

Ce qui nous amène à voir ce texte comme un choix de vie qui se présente à chacun de nous : entendre ou non ce message de Christ qui annonce que la grâce ne découle d’aucun mérite, mais qu’elle nous appelle à rester humblement devant son frère, patient et responsable de la présence que l’on apporte

ou non, de l’encouragement que l’on donne ou non, de l’espérance dont on témoigne ou non.

 

Dans cette lecture, nous sommes alors à la fois le fils aîné et le fils cadet, partagés entre le désir d’une liberté sans limite et la responsabilité d’être lié à notre frère.

Entre la volonté de revenir auprès des siens et la responsabilité de grandir et de comprendre que rien n’est jamais perdu avec Dieu. L’espérance demeure toujours pour chacun.

 

3. Nous en arrivons au troisième titre proposé pour ce texte : « la parabole du père miséricordieux » ou « du père admirable ». Cette proposition insiste sur l’attitude du père. Une attitude pleine d’amour et de générosité qui vient faire contraste avec l’ingratitude de ses deux enfants. C’est me semble-t-il la

proposition la plus commune qui propose de voir en la figure du Père celle d’un Dieu de grâce qui diffère la plupart du temps avec notre compréhension de la justice.

 

Pour récapituler nous avons donc trois pistes, trois propositions de lecture :

1. Le retour de l’enfant comme appel à la repentance et l’affirmation d’une présence aimante du Père,

2. La tentation qui peut être la nôtre de ne prendre en compte que l’un des deux fils. Notre plus grand défi étant d’accepter que nous sommes bien souvent composés d’un peu des deux, partagés entre le désir de liberté et la dure responsabilité de demeurer un frère pour l’autre malgré son parcours

différent et parfois chaotique.

3. Enfin l’annonce d’une justice d’amour qui peut bien souvent être vécue avec frustration et colère.

Une justice qui laisse la place d’être et qui pourtant déplace.

 

Ce texte est riche en ce qu’il vient interroger notre tendance à ne tenir compte que d’une réalité simplifiée du type : le gentil fils, le fils rebelle et le père aimant.

Il nous interpelle sur la corrélation de tous ces personnages et de tous les événements en chacun de nous : le besoin de se sentir libre d’être, d’agir, de se déplacer mais aussi la difficulté de voir l’autre faire différemment et obtenir autrement. La tentation de comparer les parcours et d’envier celui de l’autre.

La frustration à voir le Père ne pas punir le temps d’errance, le temps d’apprentissage mais aussi l’incompréhension de le voir fêter la progression qui semble parfois aller de soi et être évidente.

 

Nous sommes interpellés également collectivement sur la dynamique de la fratrie que l’on peut parfois comparer à la dynamique de l’église.

En effet, deux frères différents dont les comportements peuvent parfois soulever du conflit et un Père qui apprend à chacun de ses enfants ce que signifie être de la même famille, être frères : il apprend la patience, la tolérance, le respect de la liberté de l’autre sans jugement, la logique d’amour qui régit le tout pour créer du lien et de la joie là où tout semble fini, condamné, là où on ne se sent plus digne d’être appelé fils, là où notre parcours nous semble trop tourmenté.

Le Père enseigne à ses enfants l’accueil et la joie de se retrouver, d’être réunis, unis, ensemble vers un même but.

 

Pour nous Eglise, cela vient interroger nos objectifs et nos motivations, la manière que nous avons de témoigner de l’amour de Dieu : Père, Fils et Esprit, la manière que nous avons de partager ce lien si particulier d’accueil et de respect de l’autre.

 

En ce temps d’assemblée générale et de rentrée, quel plus beau message que celui de ce texte qui nous encourage à rester unis les uns aux autres dans nos ressemblances mais aussi dans nos différences, qui nous appelle à penser une dynamique pour le bien de la communauté, qui nous invite à toujours rester

fixés sur le sens même de la grâce.

 

Et cela n’appartient qu’à nous, à chacun de nous !

A Dieu soit toute la gloire !

Amen

 

Chant  (AEC 531) : Père, unis-nous tous: https://www.youtube.com/watch?v=y9lB3m3nXbY

·         Confession de foi Nic

Je crois en Dieu qui a créé le monde et qui la laissé en gérance aux hommes. Malheureusement, je crois aussi que lhomme sest trompé de direction et a anéanti petit à petit la création. Mais je crois aussi en la promesse de Dieu qui dit quil ne détruira plus sa création et quil laisse la chance à lhomme de changer.

Je crois en Jésus, le Christ qui est né petit enfant parmi les hommes et qui, adulte, a annoncé la Bonne Nouvelle du Royaume. Malheureusement, je crois aussi que beaucoup nont pas su laccueillir et lont fait mourir. Mais je crois aussi en la promesse du salut pour tous les hommes.

Je crois en lEsprit Saint qui sest répandu sur les disciples au jour de la Pentecôte. Malheureusement, je crois aussi que les hommes nont pas toujours su se mettre au service de lesprit et que les réformés que nous sommes ont parfois mis de côté lEsprit. Mais je crois aussi en la promesse faite par Jésus que lEsprit serait répandu sur toute la terre.

Oui, je crois que les hommes ont toujours du mal à se lever pour se mettre au service de notre Seigneur, mais par la grâce du Seigneur Jésus Christ, lamour de Dieu et par la communion du Saint Esprit, nous pouvons avoir foi et espérer.

Amen

 

·         Chant - jeunes


·         Intercession - NRR

Seigneur, nous avons besoin que tu nous donnes de la force,

la force d'aller vers les autres et de partager la Bonne Nouvelle. 

S'il te plaît, donne-nous le courage de nous tenir dans l'humilité, 

pour ne pas imposer notre volonté au nom de la tienne. 

Donne-nous ta puissance, non pour engager un bras de fer, 

mais pour briser les chaînes de servitude. 

Donne-nous ta vigueur, toi qui donnes et redonnes la vie,

pour que nous assumions notre faiblesse et notre finitude. 

Apprends à tous, croyants et non-croyants, qu'être humain, 

ce n'est pas être le plus fort, mais c'est être en relation avec les autres,

c'est se reconnaître toujours imparfait, inabouti.

 

Nourris-nous de ton souffle saint.

Mets en nous un esprit d'amour, de consolation et de réconciliation, d'ouverture vers les autres.

Et fais taire en nous les pensées qui raillent, la vantardise de connaître des choses savantes, de peur que notre orgueil nous paralyse dans notre rencontre avec l’autre.

 

Nourris-nous de ta Parole. Fais de nous des passeurs de mots.

Que, de nos bouches, les paroles que tu nous inspires éclosent comme des fleurs sauvages. Qu'elles touchent les gens au-delà des mots.

 

Ensemble réunis, nous allons tout à l’heure prendre un temps pour notre assemblée générale. Inspire-nous pour ce temps, donne-nous d’être créatifs pour notre Eglise, pour annoncer ta bonne nouvelle. Nous voulons te remercier pour tous ceux qui se lèvent pour se mettre à ton service : il n’y a pas de hiérarchie dans ton service, il n’y a pas de petit service, il n’y a que la joie de se mettre à ta suite et de partager, transmettre ce qui nous fait vivre au plus profond. 

 

Et que maintenant, nos voix s’unissent pour te prier : Notre Père…

 

·         Envoi

Cette rencontre se fait dans le tissage des paroles humaines qui disent un peu qui est Dieu ; dans tous les visages d'hommes et de femmes en qui nous reconnaissons un frère et une sœur en Christ ; dans tous les mots de la Bible qui disent l'amour de Dieu pour notre monde.

Allons, remettons-nous en route sur les chemins de nos vies.

 

·         Bénédiction

Le Seigneur tourne vers toi son visage, 

de ta quête il est l'invitation, 

dans ta soif il est la question, 

de ta marche il est l'horizon.

Le Seigneur te bénit et te garde, 

il est le Père, 

il est le Fils, 

il est le Saint Esprit.

 

·         Chant - Parlez au coeur du monde: https://www.youtube.com/watch?v=2_PKuGDcx_0&t=82s

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Culte du 15 mai 2022 - Aimer comme - Liturgie Lauriane Cronfalt / Prédication Nicole Roulland-Rupp

Culte du 3 avril 2022 - LCronfalt