Jeudi Saint - En musique...
En ce jeudi avant Pâques, nous vous proposons de vivre un
temps de calme et d’écoute, un temps où ensemble, en communion les uns avec les
autres, nous redécouvrons les textes du dernier repas de Jésus avec ses
disciples comme il est raconté dans l’évangile de Jean. Pour ce faire, nous
vous proposerons de vous laisser accompagner par les textes et les chants de la
fresque musicale Jésus, de Nazareth à Jérusalem. Ce support
accompagnera le texte biblique afin d’en guider sa réflexion et sa méditation.
Nous vous souhaitons, à toutes et à tous, une belle semaine sainte.
Cette
journée est très symbolique pour nous protestants.
Plus
qu’un jour de la semaine, plus qu’un rite ou qu’une habitude, ce jeudi avant
Pâques est l’occasion de nous rappeler les derniers gestes de Jésus pour ses
disciples, ce dernier repas qui nous rappelle l’acte d’amour d’un Fils qui se
sait proche de la mort.
Tandis
que Jésus sait sa mort proche et la trahison imminente, il pense à ses amis,
ses frères, ses disciples, ceux qu’il a croisés lors de son ministère et tous
les autres êtres humains de cette terre. Il pense à eux et il les aime à tel
point qu’il veut le leur signifier une dernière fois.
Quelle tempête ce doit-être dans l’esprit de Jésus.
On imagine facilement sa crainte de ce qui vient, sa
tentation de tout abandonner, de partir et de vivre sa vie, mais nous imaginons
aussi l’amour qu’il a pour ses amis, sa volonté de ne pas les abandonner, de
les sauver et de leur offrir une vie, sa Vie qui ouvre à tant de grâce :
celle d’avoir un Dieu, Père.
Jésus si tu n’étais qu’un
homme, seulement un homme.
Je sais que souvent tu nous
dis qui sauve sa vie la perdra.
Mais moi la vie je te la dois,
je te la donne et si j’osais je crierais ceci
Toi qui nous as appris
l’amour, ne veux-tu pas le vivre un jour ?
Tu nous dis qu’il te faut
partir pour que l’Écriture s’accomplisse.
Si jamais tu devais mourir, ce
s’rait pour moi pire qu’un supplice
Il y a tellement de
haine qui t’attend à Jérusalem.
Si tu tombais sur ton chemin,
tu nous laisserais tous orphelins
Toi qui nous as appris
l’amour
Ne veux-tu pas le vivre un
jour, ne veux-tu pas t’arrêter là ?
Extrait du texte de Lebert/Obispo
, Toi qui nous as appris l’amour, Fresque musicale de Jésus, de Nazareth à Jérusalem
Dans ce
contexte de mort et d’amour, nous accompagnons Jésus et ses disciples dans leur
dernier repas. Nous imaginons le trouble de Jésus et l’incompréhension des
disciples qui ne sauraient croire ce que Jésus leur annonce.
Mais leur
repas ne se passe pas comme d’habitude : pain et vin partagé. Jésus vient
comme toujours bouleverser la routine.
Pierre : Toute la vie j’avais, routine routine, les pieds collés
dans les filets, me lever, naviguer, pêcher, me recoucher. J’étais comme ces
poissons qui étouffent à l’air libre
Et voilà il arrive
Jean : Toute la vie j’avais, routine routine, les yeux fixés sur
des reflets, lancer relancer, remonter, réparer. J’étais comme ces scorpions
qui marchent à reculons et enfin il arrive
La Bonne Nouvelle c’est
lui
La Bonne Nouvelle c’est
fou
La Bonne Nouvelle c’est
lui
La Bonne Nouvelle c’est
nous
Judas : Toute ma vie j’avais, routine routine, le cœur piégé par
mes pensées et comme seul avenir d’être né pour mourir. Il défait tous nos
liens.
Je vais quitter les miens, il
arrive enfin.
Il dit « levez la
tête », le Royaume est une fête.
Lui seul sait ce qu’on
vaut. Nous sommes des hommes nouveaux.
Il arrive.
Il dit « suivez-moi
laissez tout », ça tombe bien nous on n’a rien.
Heureux les humbles et les
petits
Ça tombe bien on aime la
vie
La vie est éternelle
Elle est à nous si on
le suit
Si on le suit
La Bonne Nouvelle c’est
lui
La Bonne Nouvelle c’est
fou
La Bonne Nouvelle c’est
lui
La Bonne Nouvelle c’est
nous.
Extrait du texte de Lebert/Obispo , La Bonne
nouvelle,
Fresque musicale de Jésus, de Nazareth à Jérusalem
MUSIQUE :
La bonne nouvelle (Jésus, de Nazareth à Jérusalem) : https://www.youtube.com/watch?v=4a7JN7TWG_U
Je
vous invite à la prière
Seigneur,
Dans le
doute de ces jours, dans la crainte de demain, sois cette bonne nouvelle.
Dans la
tristesse et l’isolement, dans l’espérance des retrouvailles prochaines,
demeure NOTRE bonne nouvelle.
Nous
mettons en toi notre confiance afin de devenir tes bienheureux, ces enfants
chéris que tu aimes et pour qui tu donnes tout.
Aujourd’hui
encore tu nous invites à partager ce message dans lequel tu nous redis ton
amour infini pour chacun, dans lequel tu nous invites à prendre soin les uns
des autres.
Tu nous
invites à lire les évangiles, sûrs d’y entendre ta parole pour nous.
Ouvre nos
oreilles, ouvre nos cœurs à ta voix.
Amen
JEAN 13 : 1-15 – Nous lisons dans l’Evangile de Jean, le chapitre 13, les
versets 1 à 15.
1 Avant la fête de
la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde au
Père, Jésus, qui avait aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima
jusqu’au bout.
2 Pendant le dîner,
alors que le diable a déjà mis au cœur de Judas, fils de Simon Iscariote, de le
livrer,
3 Jésus, qui sait que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va à Dieu, 4 il se lève de table, se défait de ses vêtements et prend un linge qu’il attache comme un tablier.
5 Puis il verse de l’eau dans une cuvette et se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qui lui servait de tablier.
3 Jésus, qui sait que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va à Dieu, 4 il se lève de table, se défait de ses vêtements et prend un linge qu’il attache comme un tablier.
5 Puis il verse de l’eau dans une cuvette et se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qui lui servait de tablier.
6 Il vient donc à
Simon Pierre, qui lui dit : Toi, Seigneur, tu me laves les pieds !
7 Jésus lui répondit : Ce que, moi, je suis en train de faire, toi, tu ne le sais pas maintenant ; tu le sauras après.
8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi.
9 Simon Pierre lui dit : Alors, Seigneur, pas seulement mes pieds, mais aussi mes mains et ma tête !
10 Jésus lui dit : Celui qui s’est baigné n’a besoin de se laver que les pieds : il est entièrement pur ; or vous, vous êtes purs, mais non pas tous.
7 Jésus lui répondit : Ce que, moi, je suis en train de faire, toi, tu ne le sais pas maintenant ; tu le sauras après.
8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi.
9 Simon Pierre lui dit : Alors, Seigneur, pas seulement mes pieds, mais aussi mes mains et ma tête !
10 Jésus lui dit : Celui qui s’est baigné n’a besoin de se laver que les pieds : il est entièrement pur ; or vous, vous êtes purs, mais non pas tous.
11 Il savait en
effet qui allait le livrer ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas
tous purs.
12 Après leur avoir lavé les pieds et avoir repris ses vêtements, il se remit à table et leur dit : Savez–vous ce que j’ai fait pour vous ?
13 Vous, vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car je le suis.
14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ;
15 car je vous ai donné l’exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi j’ai fait pour vous.
12 Après leur avoir lavé les pieds et avoir repris ses vêtements, il se remit à table et leur dit : Savez–vous ce que j’ai fait pour vous ?
13 Vous, vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car je le suis.
14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ;
15 car je vous ai donné l’exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi j’ai fait pour vous.
Jésus se
lève de table et lave les pieds de ses disciples.
Ce geste
était, dans les sociétés juives et gréco-romaines de l’époque, réservé aux
serviteurs en guise d’accueil. Jésus va prendre alors le rôle de
serviteur pour expliquer le sens des événements à venir, le sens de sa mort
pour sauver ses amis, ses frères. Jésus donne ainsi son dernier
enseignement : bien que Fils de Dieu, son rôle est de prendre soin de
l’humanité.
Ce don
est bien trop grand penseront certains. Pierre lui-même refuse de voir son
Seigneur s’abaisser à lui laver les pieds. Tant d’humilité, tant d’intimité. En
dévoilant ses pieds, les disciples acceptent de mettre à nue leur humanité
devant Jésus. Les pieds sont les membres qui nous mettent en lien avec le sol,
avec la terre, avec une certaine réalité. En laissant Jésus leur laver les
pieds, les disciples le laissent entrer dans un cercle de confiance et de
lâcher prise.
Cependant,
Jésus ne s’arrête pas là puisqu’il invite les disciples à faire de même les uns
avec les autres. Les disciples doivent apprendre à faire lien, à faire Eglise
devant Christ.
Ils ont
la mission d’être lieu d’accueil et de bienveillance, lieu de rencontre et de
confiance où se joue l’acte même de Jésus lavant leurs pieds. Ce geste devient
donc un lien d’unité autour de Jésus et de l’amour qu’il leur a
manifesté.
Vous qui partagez ma vie
Vous qui êtes mes enfants
En vérité je vous le dis, je
n’ai plus beaucoup de temps
Prenez, ceci est mon corps,
Buvez, ceci est mon sang
Il faut que vous soyez forts,
Que vous me gardiez vivant.
Le miracle c’est la vie,
Qui nous soigne, nous guérit des blessures qui sont les nôtres. C’est le
pouvoir d’être aimé, Rien ne peut lui résister.
Aimez-vous les uns les
autres Les uns les autres.
Qui de nous va te trahir ?
Qui de nous te reniera ?
Pour toi je pourrais mourir.
Nous nous abandonnons à toi.
Toi qui parles de ta mort,
C’est ta vie qui parlera.
Vous qui me croyez encore,
non, ne perdez pas la foi.
Le miracle c’est la vie
qui nous soigne, nous guérit des blessures qui sont les nôtres.
C’est le pouvoir d’être
aimé, rien ne peut lui résister.
Aimez-vous les uns les
autres
Dieu s’écrit même dans le
noir, c’est à vous de le voir, aimez-vous les uns les autres
Le miracle, c’est la vie, qui
nous soigne, nous guérit des blessures qui sont les nôtres.
C’est le pouvoir d’être aimé,
rien ne peut lui résister
Aimez-vous les uns les
autres
Le miracle c’est la vie
qui nous soigne, nous guérit des blessures qui sont les nôtres
C’est le pouvoir d’être
aimé, rien ne peut lui résister.
Aimez-vous les uns les
autres.
Comme je vous ai aimés,
Aimez-vous les uns les autres.
Extrait du texte de Golemanas/Obispo , Aimez-vous les uns
les autres, Fresque musicale de
Jésus, de Nazareth à Jérusalem
« Aimer-vous
les uns les autres comme je vous ai aimés »
La tâche
est ardue. D’ailleurs tous n’y arrivent pas.
Tous n’arrivent
pas à garder foi dans le lien d’unité que propose Jésus.
Il est
tellement facile de juger Juda pour sa trahison et Pierre pour son reniement,
seulement, la tâche que Jésus nous confie est ardue !
Elle
n’est toujours pas facile à assumer.
Comment
réussir à toujours s’accueillir avec bienveillance ?
Comment
réussir à ne pas douter de l’amour de Dieu ?
Comment
réussir à croire que cela peut suffire ?
Voilà des
questions qui nous touchent directement aujourd’hui que nous vivons cette
semaine de Pâques dans le confinement de nos foyers, la peur au ventre que le
CoVid19 touche un de nos proches.
Comment
aujourd’hui pouvons-nous encore faire acte d’accueil alors qu’il nous est
demandé de limiter au maximum nos contacts, alors que nous n’osons plus nous
regarder dans la rue par peur de la contagion ? Comment pouvons-nous nous
unir autour de Christ alors que tout rassemblement est interdit ?
Heureusement,
nous sommes invités à toujours lire les textes bibliques avec l’esprit ouvert,
prêts à user de créativité pour partager le message qui nous est découvert.
Laver la
blessure du péché, comme tu nous as lavé les pieds.
Accueillir soi-même le pardon,
savoir pardonner en ton nom.
Ai-je fait ce que j’avais à
faire ?
Ai-je fait ce que j’avais à
faire ?
L’amour est un mystère...
Le mal est un mystère...
Survivre à soi-même au
bout de nos peines...
Extrait d’un Texte de Golemanas/Obispo , Survivre à
soi-même,
Fresque musicale de Jésus, de Nazareth à Jérusalem
A toutes
ces questions, il n’existe pas une réponse qui aurait sens pour tous.
Il
appartient à chacun de trouver le moyen qui est à sa portée pour continuer à
croire en l’amour de Christ, pour continuer à rester témoin de cette Bonne
nouvelle donnée au monde !
De ces moyens,
nous vous en proposons plusieurs pour pérenniser notre vie d’église mais tant
d’autres restent encore à découvrir !
C’est comme si quelque chose
avait changé,
Comme si quelqu’un avait mis
toute la lumière du monde dans le ciel de notre vie.
C’est comme si nous étions
tout près de Lui,
Comme si nous avions, depuis,
trouver cette force en nous, le Pardon infini.
Ce que nous avons vécu, ce
n’était que le début...
Rien ne sera jamais
comme avant, c’est ici, c’est maintenant,
au bout de nos cœurs
impatients, un nouveau commencement.
Rien ne sera jamais
comme avant, ce qu’on veut, ce qu’on attend.
C’est à nous de porter
le chant, d’un nouveau commencement.
Une fois dans la vie,
quelqu’un prie pour nous, cette seule fois suffit pour changer tout.
Une fois dans la vie quelqu’un
vit pour nous, et l’Espoir grandit là devant nous.
Le partage est dans nos mains,
nous ouvrons tous les chemins.
De haine, il n’y en aura plus,
de pleurs, de chaînes, il n’y en aura plus.
Rien ne sera jamais
comme avant, c’est ici, c’est maintenant, au bout de nos cœurs impatients, un
nouveau commencement.
Rien ne sera jamais
comme avant, ce qu’on veut, ce qu’on attend.
C’est à nous de porter
le chant, d’un nouveau commencement
Rien ne sera jamais
comme avant.
Extrait d’un Texte de Golemanas/Obispo , Un nouveau commence,
Fresque musicale de
Jésus, de Nazareth à Jérusalem.
Je vous invite à la prière :
Seigneur,
Te voici devant nous,
Humblement, à genoux à nous laver les pieds ;
Enlevant la poussière de nos routes humaines, de nos cœurs
lents à croire.
Nous aurions mieux voulu que tu restes debout
Ou sur le piédestal où l’on t’avait placé.
Nous aurions mieux voulu que tu gardes ton rôle ;
Tu te disais le maître, te voilà serviteur.
Nous n’avons pas compris ce geste inauguré ;
Ce n’est pas faute d’avoir écouté tes paroles,
Et de t’avoir suivi, en ayant accepté de tout abandonner.
Nous sommes dans un monde de violence et de deuil,
Tentés par le pouvoir, la réussite et l’orgueil.
Tu partages nos doutes et nos contradictions,
Nos élans enthousiastes et nos découragements.
Tu n’as pas ressemblé à l’image idéale
Que l’on s’était forgée de l’envoyé de Dieu.
Chaque fois que nous rêvions du Royaume à venir,
Tu nous parlais de toi et de ta mort prochaine.
Maître, reste avec nous, car le soir se fait proche ;
Ne nous abandonne pas à nos appréhensions,
Car nous serons bien seuls si tu t’en vas d’ici
T’enfoncer dans la nuit du destin qui t’attend.
ET TOI, TU NOUS DIS : « JE SUIS AU MILIEU DE VOUS
COMME CELUI QUI SERT. SOYEZ VOUS AUSSI SERVITEURS DE VOS FRÈRES ! »
D’après une prière de Warnery
« Or maintenant
trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais c’est
l’amour qui est le plus grand. » 1 Corinthiens 13 :13
Le nouveau commencement qui nous
est annoncé commence ici et maintenant dans ce geste. Il interrompt notre
routine, il vient dire cette force, cette grâce que Christ nous transmet en se
faisant serviteur de tous et en nous appelant à faire de même.
CANTIQUES :
Que le Seigneur vous garde en ce temps de confinement,
Qu’il fasse briller sa lumière sur vous,
Qu’il mette en vous l’assurance de son amour !
Prenez soin de vous, prenez soin les uns des autres,
Fraternellement,