Lettre de nouvelles n°15 - 7 Mai 2020
Bonjour
à toutes et à tous,
Depuis le début du
confinement, nous n’entendons parler que du Covid-19, du nombre de personnes
admises en réanimation, du nombre de personnes décédées, notre classement au niveau
des pays ayant subi le plus de pertes etc.
Depuis le 16 mars, tout s’est
figé sur la pandémie et la vie se résume à faire face à l’état d’alerte, à prendre
la température de nos proches pour s’assurer que personne n’est malade, à
surtout rester confiné et à se protéger de la meilleure des manières.
Loin de moi l’intention de
remettre en cause tout cela, au contraire…
Je nous interpelle sur la
rapidité avec laquelle notre quotidien s’est interrompu, nous laissant sous le choc
de la situation nouvelle. Voilà maintenant presque 2 mois que tout s’est arrêté,
laissant nos vies en friche dans l’attente autant de certitudes que de sécurité.
Nous le savons maintenant, le
déconfinement ne se fera pas en 1jour.
Nous allons devoir nous
adapter à un rythme sociétal tâtonnant pour trouver un chemin offrant un
semblant de normalité.
1
Toute la communauté des Israélites partit d’Elim ; ils arrivèrent au désert de
Sîn, qui est entre Elim et le Sinaï, le quinzième jour du deuxième mois à
compter de leur sortie d’Égypte.
2 Alors toute la communauté des Israélites se mit à maugréer, dans le désert, contre Moïse et Aaron.
3 Les Israélites leur dirent : Ah ! si nous étions morts de la main du SEIGNEUR en Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! C’est pour faire mourir de faim toute cette assemblée que vous nous avez fait sortir dans ce désert !
4 Le SEIGNEUR dit à Moïse : Je vais faire pleuvoir pour vous du pain depuis le ciel. Le peuple sortira pour en recueillir chaque jour la quantité nécessaire ; ainsi je le mettrai à l’épreuve pour voir s’il suit ou non ma loi.
5 Le sixième jour, lorsqu’ils prépareront ce qu’ils auront apporté, il y en aura deux fois plus que ce qu’ils recueillent jour après jour.
2 Alors toute la communauté des Israélites se mit à maugréer, dans le désert, contre Moïse et Aaron.
3 Les Israélites leur dirent : Ah ! si nous étions morts de la main du SEIGNEUR en Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! C’est pour faire mourir de faim toute cette assemblée que vous nous avez fait sortir dans ce désert !
4 Le SEIGNEUR dit à Moïse : Je vais faire pleuvoir pour vous du pain depuis le ciel. Le peuple sortira pour en recueillir chaque jour la quantité nécessaire ; ainsi je le mettrai à l’épreuve pour voir s’il suit ou non ma loi.
5 Le sixième jour, lorsqu’ils prépareront ce qu’ils auront apporté, il y en aura deux fois plus que ce qu’ils recueillent jour après jour.
Exode 16 : 1-5
Les
israélites ont eux aussi vécu un grand changement avec leur exil. Leur rythme
de vie a été bouleversé. D’esclaves en Egypte, ils sont devenus nomades dans le
désert.
Nous
le voyons aussi bien dans notre quotidien que dans le texte, le changement remet
en question l’envie de passer à autre chose et la capacité à s’adapter. Et bien
que l’angoisse prenne parfois le dessus, Dieu nourrit les cœurs. Il nourrit
différemment mais pas moins pleinement.
Les moments charnières que nous vivons
éveillent des besoins nouveaux. Comme celui d’être solidaire, de penser l’individu
en relation, de réaliser le lien qui nous lie les uns aux autres, peu importe
notre condition sociale ou nos croyances. Et pour combler le besoin, il faut
une nourriture nouvelle. Pour cela il faut accepter de passer de la marmite de
viande à la manne et la caille dans le désert.
Autrement
dit, alors que notre société évolue sans cesse, l’Eglise et ses différentes
communautés doivent accepter de vivre différemment leur spiritualité, leur
partage de la foi commune. Nous attendons tous le moment où l’on pourra se
réunir à nouveau. Et pourtant, aujourd’hui nous sommes appelés à vivre l’église
autrement par souci de l’autre, de Dieu et de soi. Ce qui nous nourrissait hier
est différent de ce qui nous nourrit aujourd’hui.
Et
j’ai personnellement la certitude que notre vie d’église, telle que nous la
vivons actuellement, nous apprend énormément de la foi, du sens de l’Eglise et
de Dieu.
Aujourd’hui,
malgré la crise sanitaire, nous avons l’opportunité d’apprendre et de vivre quelque
chose d’extraordinaire. Ce que le peuple d’Israël a vécu en son temps, ce que
les premiers chrétiens ont découvert et ce que la réforme nous rappelle :
l’Eglise ne se limite pas à des murs. Elle a une force d’union qui nous dépasse
et un message qui nous met sur des chemins nouveaux, toujours plus pertinents.
Tandis
que la tentation serait de revenir à l’avant Covid-19 comme si rien de tout ça
ne s’était passé, je vous invite à prendre conscience de ce que Dieu nous offre
de vivre, ce qu’Il nous donne comme nourriture nouvelle.
N’anticipons
pas imprudemment nos retrouvailles et prenons la mesure de ce que nous
partageons aujourd’hui : une solidarité inédite, une spiritualité aux
facettes multiples qui nous permet d’enrichir autant notre relation fraternelle
que notre relation avec Dieu.
Je
remets à Dieu l’avenir de chacun, celui de notre communauté et celui de notre
monde.
Nous vous rappelons que vous pouvez nous contacter
pour vous-même ou pour d’autres que vous savez intéressés aux coordonnées
suivantes :
pasteur.roullandrupp@orange.fr - 0667885833
lcronfalt@gmail.com – 0688746783
Pour plus de confort, vous pouvez également trouver
cette lettre en PDF.
Cantiques proposés :
* A qu’il est doux pour des frères (164) : https://www.youtube.com/watch?v=Wc2umH-St_c
* Chaîne d’amour : https://www.youtube.com/watch?v=E0cklGd7y2c
* Je me confie en toi : https://www.youtube.com/watch?v=cf1_B7rg0mw
Prenez-soin de vous, très fraternellement,
Lauriane Cronfalt