Lettre de nouvelles n°41 - 7 octobre 2020

 Bonjour à toutes et à tous.

Je voudrais partager ce jour quelque chose de très personnel… puisqu’il s’agit de ma prière, de ma façon de prier, finalement je vais vous parler de ma relation à Dieu.
Et je vais commencer par une petite anecdote : il y a quelques semaines, lors d’un match de hockey, j’ai été percuté par un coéquipier lancé à pleine vitesse, pesant 20-30 kilos de plus que moi… autant dire que je n’ai pas fait le poids : j’ai été projetée sur plusieurs mètres et je me suis retrouvée, assise sur la glace, à tenter de reprendre ma respiration, persuadée d’avoir la cage thoracique enfoncée. Je tentais donc de me faire une sorte de massage respiratoire pour tenter de reprendre une respiration normale. Positionnez vos mais sur votre torse, vous verrez, elles se croisent !… et les amis, me voyant ainsi positionnée, étaient persuadés que j’étais en train de prier. Lorsqu’ils m’ont raconté cela peu de temps après, je me suis aperçue que prier était bien la dernière chose qui m’était passée dans la tête à ce moment là. Et je me suis souvenue que lors de mon accident de voiture sur l’autoroute en 2014, de même, je n’ai pas prier en voyant la voiture refusée de suivre la direction que je lui donnais avec le volant… j’ai juste dit : « mais non, ce n’est pas possible, demain, je suis de mariage ».

En y réfléchissant, je me suis demandée si la première chose qu’un chrétien devait faire face à un danger n’était pas, justement, prier… et donc, quelle chrétienne je faisais à ne pas prier dans ces situations !
Je n’ai pas une vie de prière très disciplinée. Je n’ai pas de temps spécifiques réservés à la prière - peut-être le soir, au moment du coucher, lorsque tout s’est apaisé, quand la maison commence à retrouver son calme, alors, le Notre Père prend sa place, si je ne m’écroule pas avant. Pourtant, j’ai l’impression que la prière remplit ma vie, mais peut-être pas de façon conventionnelle et elle passe souvent par le chant : elle monte en moi sans forcement être prévue. Par exemple, ce midi, en rentrant à la maison, je me suis surprise à fredonner « O Seigneur dans mon coeur je t’écoute » et ce chant s’est petit à petit transformé en prière consciente.

Pour moi, la prière est ce lien particulier à Dieu par lequel je peux tout particulièrement lui rendre grâce et le remercier, lui poser mes soucis, me décharger ou alors lui raconter, comme à un ami, quelque chose qui me tient à coeur. J’ai plus de mal avec la prière de demande, la prière qui appelle une réponse que l’on pourrait dire « matérielle ». J’ai tendance à l’assimiler à de la superstition. Peut-être parce que je n’ai pas envie d’embêter Dieu avec mes demandes et que je préfère me débrouiller toute seule (ce qui peut également s’apparenter à de l’autosuffisance, à de l’arrogance… mais qui se veut surtout être une façon de déranger le moins possible). Je comprends cependant très bien la nécessité de certains de passer par ce genre de prière. D’ailleurs, l’Evangile nous invite à ce genre de prière : « Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez. » (Matthieu 21, 22) ou encore : « Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira. (Matthieu 7, 7-8).

Ma prière n’est pas disciplinée, elle est peut-être parfois brouillonne, mais ma vie est placée dans la confiance de la présence de Dieu à mes côtés perpétuellement, dans la certitude qu’il sait, avant moi, ce qui est bon pour moi et qu’il me donne des signes pour que cette vie qu’il me donne soit la plus heureuse possible en sa présence, au milieu des frères et des soeurs.

Peut-être, et même certainement !, votre vie de prière est très différente de la mienne… et tant mieux, elle est la vôtre, elle est votre vie, votre relation à Dieu et personne ne peut vous/nous dire que cette vie de prière n’est pas bonne, n’est pas juste. Elle est la nôtre, elle est la vôtre, la tienne, la mienne, elle est celle dont j’ai besoin, elle est celle qui me permet de dire merci à Dieu.
Et parfois les prières des autres nous font du bien, elles disent ce que nous n’arrivions pas à fixer par des mots.

Et pour ma part, je suis marquée par la prière proposée pour le jour de mon anniversaire dans le livre de Prières d’Olivetan/Société Luthérienne, une prière de la communauté des Diaconesses de Strasbourg :
Seigneur, être en toi comme un arbre aux racines profondes qui puise aux sources de la vie.
Seigneur, être en toi comme un arbre bien droit et tourné vers le ciel ouvert au vent de ton Esprit.
Seigneur, être en toi comme un arbre vivant au rythme des saisons qui porte du fruit en son temps et de nouvelles pousses après l’hiver.
Seigneur, être en toi comme un arbre qui porte la vie.
 

Cantiques proposés :
O Seigneur, dans mon coeur (ARC 221) - https://youtu.be/4AYbZNT5nR8  
Je crois quand tu m’appelles - https://youtu.be/lh9LhvSGAy4

Vous pouvez nous contacter pour vous-même ou pour d’autres que vous savez intéressés aux coordonnées suivantes :

pasteur.roullandrupp@orange.fr - 0667885833
lcronfalt@gmail.com - 0688746783

Prenez soin de vous… et des autres!
Nicole Roulland-Rupp

Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance et l'amour ;
mais la plus grande des trois est l’amour. - 1 Corinthiens 13, 13

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