Lettre de nouvelles n°45 - 4 novembre 2020

 


Bonjour à toutes et à tous.
 
Et c’est reparti pour un tour… nous voici ‘reconfinés’, interdits de sortir sauf à aller travailler, faire des courses, une petite balade, seul!, une heure de sport à proximité du domicile, seul!, faire une visite à l’hôpital, accompagner ses enfants à l’école, aller chez le médecin, le dentiste, l’ORL et chasser… Bon, en gros, tout est presque permis, sauf ce qui donne une once de fraternité, de communion et de joie à notre société.
J’ai parfois l’impression d’être dans une dystopie imaginée par un mauvais romancier qui s’est embourbé dans son énigme et qui ne sait plus vraiment comment en sortir… et qui va bâcler la fin avec soit un héros sauvant l’humanité, soit la fin de l’humanité, anéantie par une météorite…

Et comme si la période n’était pas assez maussade avec ce confinement et la nuit qui tombe au milieu de l’après-midi, Notre Pain Quotidien en rajoute une petite couche en nous entrainant encore pour quelques jours dans le livre de Jérémie. Certes, j’aurais pu vous proposer un texte plus ‘distractif’ parlant de joie, de bonheur, d’amour, de communion. Mais je me dis que si ce texte est proposé ce jour-ci, prenons-le et voyons ce qu’il peut nous dire sans pour autant tomber dans le « vous voyez, ne vous plaignez pas, y’a pire que notre situation » qui n’est en rien une formule magique pour nous rassurer !

Nous retrouvons donc Jérémie dont les paroles ne passent toujours pas auprès des dirigeants (Jérémie 36). Ce jour-là, la 4ème année du règne de Joïaqim, le Seigneur dit à Jérémie d’écrire toutes les paroles dites depuis le début de son ministère. C’est un travail de longue haleine et Jérémie appelle sont fidèle secrétaire Baruch pour écrire sous sa dictée. Et c’est aussi Baruch qui est missionné par Jérémie pour aller lire ce long rouleau au peuple. C’est ce qu’il fait quelques mois après, un jour de jeûne, pour lequel tout le peuple est réuni au temple. Le peuple ne s’offusque pas contre Baruch. Les princes sont même informés de cette lecture et convoquent Baruch qui leur lit, à nouveau, ce long rouleau. Les princes sont effrayés car ce sont des paroles de désolation pour leur peuple. Il faut avertir le roi ! Mais les princes qui commencent à avoir de l’affection pour Jérémie, et pour Baruch, les incitent à se cacher avant que la lecture ne soit faite à Joïaqim. Le roi écoute, mais à mesure que le rouleau défile, il en coupe des morceaux et les brulent. Ainsi, à la fin de la lecture, il ne reste plus trace du rouleau.
… Ce qui n’est plus n’a donc aucune importance, aucune incidence ! Les paroles du Seigneur ont été anéanties par le feu. Joïaqim a vaincu Jérémie, a vaincu le Seigneur, il a réduit à zéro leur parole. Il est le plus fort.

Mais ce que Joïaqim ne sait pas c’est que la parole de Dieu est bien plus que des mots inscrits sur un rouleau. La parole de Dieu est inaltérable et rien ne peut la faire taire. La preuve avec tout ce livre de Jérémie : combien de fois a-t-on voulu s’en prendre au prophète, le faire taire? Pourtant, il s’est toujours relevé et a continué à annoncer ce que le Seigneur lui dictait. Joïaqim a brulé un bout de papyrus, alors qu’à cela ne tienne, Jérémie dictera encore à Baruch les paroles du Seigneur pour qu’elles soient à nouveau entendues !

Joïaqim a totalement fermé son coeur à la parole de Dieu, il l’a cadenassé pour ne pas être converti. Pourtant certains en ce temps-là ont décidé de renouer avec Dieu. De vivre à nouveau dans la relation, de se repentir non pas forcement par peur des menaces divines, mais par reconnaissance de la puissance d’amour de Dieu.

On dit souvent que certains se mettent à prier au moment des épreuves, par peur de la mort. Et pourquoi pas ? Est-ce condamnable? On ne sait pas de quoi la vie de ces personnes a été faite pour qu’elles rejettent à ce point ce Dieu d’amour : de rejets, de désespérances, de rancunes. Qui est en capacité de juger de la vie de foi des autres?
J’avoue qu’actuellement, alors que tout ce qui peut faire communion, qui peut être lieu de fraternité est interdit, je me réjouis de vivre de cette foi qui me pousse à l’espérance, je me réjouis de pouvoir lire la Bible et de laisser Dieu me parler à travers elle.

Certains me disent leur tristesse de ne plus pouvoir assister au culte… en préparant cette méditation, j’ai lu un commentaire sur Jérémie du pasteur André Aeschimann et j’ai été stupéfaite de ce qu’un livre écrit dans les années 50 au sujet d’un prophète du 7ème siècle avant Jésus-Christ pouvait s’ancrer avec force dans notre actualité :
A propos de la destruction du Temple de Jérusalem - « (Jérémie) proclamait qu’en l’absence de tout support collectif, Dieu restait cependant présent et puissant dans les âmes individuelles qui s’ouvraient à lu et le servaient fidèlement. Rien n’est irrémédiablement détruit, rien d’essentiel n’est détruit, aussi longtemps qu’il y a des coeurs, même rares, même isolés, qui demeurent les témoins de la réalité du Dieu vivant ».

Même isolés, même séparés, même confinés, soyons ces témoins au coeur ouverts à Dieu et aux autres, apportons le réconfort dont d’autres au besoin !


Cantiques proposés :
C’est un rempart que notre Dieu (ARC 543) - https://youtu.be/NRriGsygEnI  
Toutes choses nouvelles - https://youtu.be/qXh7cWdAsng  

Annonces
- Ce jeudi aura lieu un service d’action de grâces à l’occasion du décès de Mme Odette Brunner d’Aix-les-Bains. Nos pensées et nos prières vont à sa famille.


Vous pouvez nous contacter pour vous-même ou pour d’autres que vous savez intéressés aux coordonnées suivantes :

pasteur.roullandrupp@orange.fr - 0667885833
lcronfalt@gmail.com - 0688746783

Prenez soin de vous… et des autres… et restez chez vous… !
Nicole Roulland-Rupp

Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance et l'amour ;
mais la plus grande des trois est l’amour. - 1 Corinthiens 13, 13

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Culte du 3 avril 2022 - LCronfalt

Culte du 15 mai 2022 - Aimer comme - Liturgie Lauriane Cronfalt / Prédication Nicole Roulland-Rupp