A la découverte de ... Marc Boegner / 1 - 04-02-21

Bonjour à toutes et à tous.

Pour commencer ce mois de février, j’ai décidé de changer de formule concernant ces lettres hebdomadaires. Lauriane vous invite depuis quelque temps au voyage, je vais pour ma part, essayer de vous emmener à la découverte de pasteurs / théologiens / penseurs protestants. Je ne suis pas du tout une spécialiste de ces personnages célèbres… certains d’entre vous seront plus à même de présenter une étude pointue les concernant. J’espère simplement que ces quelques apports vous donneront l’envie de découvrir à votre tour ces « grands » protestants.

C’est en ouvrant « Pour mieux connaître Jésus » regroupant quelques carnets du pasteur Marc Boegner que l’idée a germé.
Marc Boegner… Bien évidemment, je savais qui il était, bien évidemment, j’avais abordé quelques aspects de sa personnalité lorsque, lors de mes études, nous abordions ces grands hommes protestants, un peu inaccessibles. Marc Boegner, comme le dit Roger Mehl traçant sa biographie, « est l’une des grandes figures du protestantisme français. Il n’est même pas exagéré de dire : de la chrétienté mondiale »! Quand on est une toute jeune étudiante en théologie, on est comme écrasée par la carrure de l’homme, par sa perfection, par son aura, sa personnalité, son intelligence. Oui, vraiment, c’est un pasteur inaccessible qui nous était présenté.
Et en me plongeant dans ces carnets, j’ai découvert un humain comme vous et moi, qui m’a donné envie de m’intéresser à l’homme qu’il a pu être avec toutes ces grandes qualités connues, mais également ses failles qui le rendent finalement si proche de nous.

    Partons à la découverte de Marc Boegner…

Mercredi 19 juin 1918 - « Depuis la terrible secousse du 27 mai, je n’ai plus eu la force de poursuivre la méditation écrite de Matthieu. Lu les Romains, des psaumes. Il faut réagir et se discipliner. Ne pas se laisser dominer par les événements; les dominer au contraire; en mettant son centre de gravité dans le monde des réalités éternelles. »

Dans ses petits carnets verts, Marc Boegner a consigné durant plus de 40 ans ses méditations du texte biblique, mais également des événements marquants comme ce bombardement du 27 mai 1918 sur le 14ème arrondissement de Paris. De longues années qui voient l’évolution du jeune pasteur qu’il était dans la Drôme jusqu’à ce qu’il devienne président de la Fédération Protestante de France (1929-1961), président du Conseil National de l’Eglise Réformée de France (1938-1950) et président de la Société des missions évangéliques de Paris, actuel Defap (1945-1968).
Quelle « carrière »!… Et pourtant, en 1918, Marc Boegner n’arrive pas à tenir son rythme quotidien de lecture biblique. Les événements le rattrapent, il jongle entre sa charge militaire de sergent au service de la maison de convalescence des soldats aveugles à Reuilly (jouxtant la maison des Diaconesses) et ses engagements pastoraux qui l’amènent à prêcher de ci, de là en région parisienne. Lui qui rêvait d’une charge d’aumônerie, il doit faire le deuil de ce service qu’il aurait pu rendre à la nation à cause de soucis de santé.

La tâche est grande et parfois, à son grand regret, la méditation biblique passe au second plan. Cette méditation quotidienne lui avait été inspirée par son oncle, le pasteur Tommy Fallot (initiateur du christianisme social en France) et de ne pas pouvoir s’y tenir aussi assidument que voulu est un déchirement pour Marc Boegner. Ainsi ses prières consignées dans ses carnets sont perpétuellement empreintes d’humilité (Samedi 4 mai 1918 - « Humilité : grâce essentielle qu’il me faut demander sans me lasser »).

Je crois que c’est cette difficulté à méditer quotidiennement le texte biblique telle qu’exposée par Marc Boegner avec humilité qui m’a rendu le personnage plus proche, moins « parfait » et tellement humain. D’une certaine façon, cette grande figure du protestantisme se rapproche du commun des mortels par cette faille, si minime soit elle!
« Il faut réagir et se discipliner »… N’est-ce pas un mantra qu’il nous faudrait répéter ou coller sur notre Bible. Qu’elle est dure à tenir cette discipline biblique. Et pourtant, nous savons qu’elle nous fait du bien, qu’elle nous nourrit, qu’elle nous fait grandir jour après jour. Dieu ne va pas s’offusquer de ce que nous n’ouvrions pas la Bible tous les jours, il ne va pas nous punir de notre manque de discipline… C’est pour nous que cela est indispensable !
Je vous invite, à la suite de Marc Boegner, à nous poser dans la prière pour demander à Dieu cette aide.

Mercredi 20 février 1918 - « Mon Dieu, saisis-moi, persuade-moi, rends-moi capable d’une obéissance persévérante, donne-moi la grâce de l’humilité et celle de l’amour. Révèle-moi la beauté d’une vie qui te prend pour source, pour centre, pour seule fin. Tu me l’as fait entrevoir déjà, mais que de fois mes yeux, se détournant de cette vision céleste, se sont attachés de nouveau aux apparences que servent les hommes qui ne te connaissent pas. Pardonne-moi, ô mon Dieu, rends-moi sincère dans ma volonté de te servir, d’être le soldat de Jésus-Christ, aide-moi à réaliser l’unité dans ma vie ». Amen


Cantiques proposés :
Ecoute, entends la voix de Dieu (ARC 239) - https://youtu.be/mubaxJxZxq8
J’ai soif de ta présence (ARC 626) - https://youtu.be/4YXmfQC21dc

N’hésitez pas à nous contacter
pasteur.roullandrupp@orange.fr - 0667885833
lcronfalt@gmail.com - 0688746783

Nicole Roulland-Rupp

Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance et l'amour ;
mais la plus grande des trois est l’amour. - 1 Corinthiens 13, 13

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