Culte du 15 novembre 2020 - LCronfalt - EPUS

 


Bonjour à toutes et à tous,

Alors que nous devons nous priver de nos temples, Dieu nous rappelle que rien ne nous prive de la bonne nouvelle qui nous rassemble aujourd’hui encore alors que nous sommes à distance.

Cette joie, ce privilège nous voulons l'affirmer aujourd’hui encore parce que notre Dieu est là, qu’il nous accueille, qu’il nous offre d’être en communion les uns avec les autres, avec lui, en toutes situations. C’est lui qui nous rassemble, c’est lui qui nous unit.

Il est pour nous comme un père qui reçoit son enfant, comme une mère embrasse son fils. Il nous accueille ainsi aujourd’hui et tous les jours de nos vies.
 
Nous prions pour que son amour nous illumine, que sa présence nous éclaire et pour que sa parole nous fortifie et nous redonne courage dans l’épreuve.
 

Cantiques :

·         Saint Esprit, Dieu de lumière (AEC 507) : https://www.youtube.com/watch?v=ogZg12Y9JnU&t=47s

·         A qu’il est doux pour des frères (AEC 164) : https://www.youtube.com/watch?v=Wc2umH-St_c&list=RDMDu156H0rGs&index=18

Louange :

Si la lune me glace et le soleil menace, Créateur des étoiles, mon secours est en toi.

Si mes larmes ruissellent et que mon pas chancelle, Créateur de la terre, mon secours est en toi.

Je lève les yeux vers les hauts sommets.

Toi seul es mon dieu, je proclamerai : Toi seul es ma force, toi seul me restaures,

Mon secours est en toi.

Toujours tu me portes, jamais tu ne dors, Mon secours est en toi.

Si la peur m’envahit et mon âme chavire, Créateur de la vie, mon secours est en toi.

Ta victoire, mon espoir ; ton chemin, mon destin ; Ton salut, mon refuge ; tout est à toi.

                                                                       (d’après le psaume 121, cantique d’IMPACT)

 

Seigneur, je veux t’exprimer toute ma reconnaissance pour ta présence, ton soutien et ta force qui m’aident et me relèvent.

Je veux t’exprimer ma joie de pouvoir croire que tu es celui qui prends soin de moi.

 

Seigneur, dans le quotidien qui est le mien, je veux te louer car je sais que tu ne t’arrêtes pas à la peur et au doute, tu me fais voir plus loin. Tu me fais espérer et croire en la vie malgré la difficulté de l’épreuve.

 

Seigneur, quand je vois que c’est la fin, toi, tu me donnes l’assurance d’un lendemain.

Quand je pense que tout est perdu, toi, tu mets la promesse d’un nouveau chemin.

Quand je crains la solitude et le deuil, toi, tu me rappelles que tu es là.

Aujourd’hui je te dis MERCI !

Amen

 

Cantiques :

·         Ton amour, ta puissance (AEC 238) : https://www.youtube.com/watch?v=OvC5bwQFldE  

·         Entends mon cœur : https://www.youtube.com/watch?v=J6xe_uh3YV8

 

Illumination

Comme l'enfant reçoit le pain,

Comme l'ami reçoit l'ami,
Comme la nuit reçoit le soleil au matin
Comme le sol reçoit la semence,
Comme la sève monte aux branches,
Donne-nous, Seigneur, d'accueillir ta Parole.

Amen

 

Cantique : Prends ma main dans la tienne (AEC 619) : https://www.youtube.com/watch?v=YLrxtUjgHzc

 

Lecture : Genèse 2 :25-3 :9

25 L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte.

01 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait faits. Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : “Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin” ? »

02 La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin.

03 Mais, pour le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : “Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.” »

04 Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas !

05 Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »

06 La femme s’aperçut que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il était agréable à regarder et qu’il était désirable, cet arbre, puisqu’il donnait l’intelligence. Elle prit de son fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea.

07 Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s’en firent des pagnes.

08 Ils entendirent la voix du Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour. L’homme et sa femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin.

09 Le Seigneur Dieu appela l’homme et lui dit : « Où es-tu donc ? »

 

Méditation

Ce texte est une belle illustration de la question de l’existence, du lieu qui nous est dédié/ attribué, de la liberté qui est la nôtre d’agir et de réagir dans ce monde. Il vient également interroger notre manière d’habiter avec des conditions de vie qui nous échapperaient.

Ce texte me semble tout particulièrement pertinent aujourd’hui que le monde évolue, que la situation nous échappe et que notre quotidien est forcé d’évoluer.

Au début de ce récit, l’homme et la femme se font face, mis à nus l’un devant l’autre. Il n’y a pas de secret ni de honte de ce qui est. Tout semble accepté, sous contrôle. Cependant, dans cet espace de vie « idyllique », une chose vient perturber la tranquillité de départ : un interdit, une chose qu'il n’appartient ni à l’homme ni à la femme de connaître : le goût d’un fruit. Malheureusement, ce fruit devient l’objet de tous les désirs : « le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux ».

Qui n’a jamais ressenti le désir, le besoin même, d’une chose inaccessible, interdite ?

Tout bêtement, lors de ce confinement ou du précédent, qui n’a pas ressenti le besoin urgent d’une sortie non nécessaire au quotidien, une sortie dont on a l’habitude de se passer mais qui devient indispensable, voire vitale lorsqu’on nous l’interdit ?

L’humain se construit de telle sorte que l’interdit devient l’objet du besoin. L’homme et la femme ont besoin de goûter à ce fruit. Ils ont besoin d’avoir le contrôle de la situation. Ils doivent pour leur bien-être tout connaître de ce jardin.

De même, l’humain confiné a le désir de sortir, le besoin de contrôler son environnement. Et tandis que le quotidien de soi avec soi était paisible, il devient le lieu d’une lutte intérieure où tout est bousculé et fait souffrir. Il devient de plus en plus difficile de se faire face, d’accepter ce qui est. La honte prend le pas et il devient impossible d’assumer ce qui est. On se cache, on dénigre, on refuse, on cherche un coupable.

Autrement dit, il est tellement difficile de faire face à ce qui nous échappe que la réalité devient douloureuse à affronter. La brutalité de la mort, le deuil, le sentiment de solitude, la colère de se sentir étouffer dans des règles qui ne sont pas celles que nous aurions choisies, ou simplement l’incompréhension de la réactivité vive de certains de nos pairs, tout cela nous met devant la réalité du fait que nous n’avons pas le contrôle, que nous ne l’avons jamais eu et que finalement la vie nous échappe.

Devant ce constat d’impuissance face aux changements de la vie. L’homme et la femme de ce récit nous interpellent sur le sentiment d’échec, de honte qui peut être la nôtre de ne pas être assez bien, assez forts, assez soudés pour résister à ce qui déforme l’habitude, pour vivre normalement les changements qui nous sont imposés.

Je ne perçois pas la consommation du fruit comme péché tel que nous l’entendons habituellement. Je perçois ce geste de l’humain comme l’ultime cri de désespoir devant l’incapacité qui peut-être le sien de faire face à l’inconnu, d’accepter l’impuissance.  C’est d’ailleurs pour cette raison, selon moi, que Dieu n’abandonne pas l’humain à son sort. Il ne le laisse pas caché dans un coin à se morfondre dans la solitude et la honte. Au contraire, il va déplacer le problème afin de faire de l’impasse un chemin possible.

Il va simplement demander : « Où es-tu ? »

Il va interpeller l’humain sur le rôle, la place qu’il occupe dans le jardin qui lui a été confié.

Cette parole implique la liberté laissée à l’humain de trouver sa place mais aussi de l’interpeller sur le fait que la réponse n’est pas unique. Elle induit ainsi la possibilité d’habiter un espace sans en avoir totalement le contrôle. Dieu proposait d’autres options à l’homme et la femme. Options qu’il leur propose encore : ils n’ont qu’à entendre sa voix pour comprendre qu’ils ne sont pas seuls et que la bonté de Dieu réside en ce qu’il est là pour assumer ce qui est trop dur à l’humain de porter.

En effet, la consommation du désir n’apporte pas ce que l’homme et la femme espéraient : la joie et la paix d’être dans une posture de connaissance et de pouvoir. Leur quotidien s’effondre lorsqu’ils oublient qu’ils ne sont pas les maîtres de la vie, lorsqu’ils oublient l’envoi de Dieu non pas à créer ou posséder la vie mais à en prendre soin.

Le désir de Dieu n’était pas de créer le pouvoir, mais d’inviter sa création à lui laisser la responsabilité de la vie, la responsabilité de connaître ce qui est bien et mauvais tout en se laissant guider vers des chemins de paix.

En convoitant ainsi l’omnipotence divine, l’homme et la femme se chargent d’un poids qui n’est pas le leur. Autrement dit, lorsque nait en nous le sentiment d’impuissance, Dieu nous invite à nous mettre à son écoute, à nous libérer de ce qui pèse sur nos cœurs afin qu’il s’en charge lui-même et qu’il nous en libère. 

Cette parole : « où es-tu ? » devient libératrice.

Elle nous pose sans cesse la question de notre posture face au monde.

Cherchons-nous à prendre la place de maître de tous ? ou nous laissons-nous guider vers un chemin d’humilité et de confiance?

Elle nous offre de pouvoir en changer si nous le souhaitons.

Et surtout elle nous rappelle que rien n’est jamais perdu pour Dieu. Il s’en vient toujours à notre rencontre, prêt à entrer en relation avec nous afin de nous libérer du poids de la vie, des soucis, du jugement, de tout ce qui pèse.

Ainsi l’homme et la femme, l’humanité entière pourra se cacher de honte et de culpabilité que Dieu viendra toujours à sa rencontre avec ses paroles : Toi qui habites ce monde, où es-tu ? où en es-tu ?

Loin de nous enfermer sur nous-mêmes, cette parole rétablit le lien humble et sincère qui nous lie à nos pairs dans notre quête commune de vie et de paix.

 

Osons l’humilité et acceptons la présence libératrice de Dieu

Osons la foi et confions à Dieu ce qui pèse trop lourd sur nos épaules.

Amen

Musique : https://www.youtube.com/watch?v=nN8hPIBFpd4

Confession de foi

Je crois que Dieu, notre Père, est tel que Jésus nous l'a fait connaître ;

Un Père plein de bonté, d'amour et de miséricorde,
Qui aime les brebis perdues et retrouvées,
Qui accueille les ouvriers de la onzième heure,
et qui ouvre les bras sans un reproche à l'enfant repenti
Lorsqu'il revient vers Lui.
 
JE CROIS
Que Dieu nous a voulus libres et responsables,
et qu'il n'intervient dans notre existence ni pour nous tenter
ni pour nous mettre ą l'épreuve,
Ni pour nous punir, ni pour nous faire passer avant les autres.
  
JE CROIS
Qu'il nous a confié une mission dans ce monde
D'y faire régner la paix et la justice,
D'y prendre la défense des faibles et des opprimés,
Et surtout d'y faire connaître la Bonne Nouvelle
De sa grâce et de son Amour offert ą tous.
 
JE CROIS
Que Jésus est venu en ce monde pour rendre témoignage ą la vérité ;
Qu'il nous à fait connaître son commandement,
Un commandement qui résume tous les autres et accomplit la loi :
"Tu aimeras ton prochain comme toi-même" ;
Qu'IL a annoncé la bonne nouvelle du salut par la seule grâce de Dieu ;
Qu'IL a établir la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes et femmes de tous les peuples,
Qu'IL est mort crucifié, victime de notre péché, il a été enseveli ;
Qu'IL est ressuscité le troisième jour, et qu’il a confié aux apôtres
la mission de constituer son Eglise.
 
JE CROIS
Que le Saint-Esprit fait de nous tous des sarments,
Dans la diversité des dons et des interprétations,
Un seul corps, qui est l'Eglise, souffrant de ses divisions,
Et aspirant ą l'unité.
 
JE CROIS
Que dans ma vie ces trois choses sont essentielles :
la foi, l'espérance et l'amour, mais que la plus grande des trois est l'amour.
Amen

 

Intercession

O Dieu d’amour, de justice et de paix, garde en ta miséricorde ceux qui t’invoquent et qui te cherchent.
Garde en ta pitié ceux qui ressentent la solitude et qui désespèrent.
Garde en ton amour ceux qui doutent et qui t’oublient.
Garde en ta paix ceux qui souffrent, qui luttent et qui meurent.
Garde en ta grâce ceux qui te servent et qui t’aiment.
 
Prends-soin, Seigneur, de notre monde en souffrance.
Prends-soin de toutes les victimes des maux de ces jours : la maladie, la haine, le rejet et la violence.
Prends soin de tous ceux qui vivent le deuil et le regret d’être trop loin de ceux qu’ils aiment.
 
Souviens-toi, Seigneur, de ton Eglise dispersée sur toute la terre.
Souviens-toi de tes enfants qui s’égarent, s’éloignent et reviennent vers toi.
Souviens-toi de notre communauté.
Prends pitié de ses faiblesses, nos faiblesses.
Affermis sa foi et son témoignage, affermis nos cœurs dans la juste voie.
Rends-la fidèle et obéissante à ta volonté.
Maintiens en nous, Seigneur, un esprit d’unité et d’amour et, dans la communion de toute ton Eglise, comme Jésus nous l’a enseigné, apprends-nous à te dire d’une même voix, dans la foi et dans l’espérance :
 
Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du Mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire.
Pour les siècles des siècles.

Amen

Cantique : Je crois et j’espère : https://www.youtube.com/watch?v=s5kbblN2I6k&t=63s

Annonces et offrandes

-          CULTE, LETTRES DE NOUVELLES ET INVITATION AU VOYAGE

Nous continuons à vous faire parvenir une lettre de nouvelles ou une invitation au voyage (nouveauté) par semaine ainsi qu’un culte le dimanche par e-mail, via le blog de la paroisse (http://epusavoie.blogspot.com/) ainsi que sa page Facebook

(https://www.facebook.com/EgliseProtestanteUniedeSavoie )

-          CULTE EN DIRECT : Des cultes vécus en direct via le logiciel Skype ont vu le jour dans notre paroisse depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons. Suite à plusieurs demandes, nous envisageons d’en organiser de manière plus formelle. Pour cela, nous voudrions connaître le nombre d’intéressés. Si c’est votre cas, nous vous serions reconnaissants de vous faire connaître. Contact : lcronfalt@gmail.com

-          PRESENCE TELEPHONIQUE : Nous restons disponibles pour vous-mêmes ou pour d’autres que vous saurez intéressés par une présence pastorale :

Lauriane Cronfalt : lcronfalt@gmail.com  0688746783

Nicole Roulland-Rupp : pasteur.roullandrupp@orange.fr  0667885833

-          PRIERE : le groupe de prière de la paroisse a décidé de prier et d’échanger via téléphone et envoi de textes par mail. N’hésitez pas également à vous faire connaitre si vous souhaitez confier un de vos proches à la prière du groupe ou que vous désirez rejoindre les échanges. Contact : ptrichot@gmail.com

-          A BIBLE OUVERTE : les partages bibliques se poursuivent à distance par la lecture d’un texte commun et les retours/échanges par e-mail. N’hésitez pas à nous dire si vous souhaitez participer. Contact : pasteur.roullandrupp@orange.fr

-          ENFANTS ET JEUNES : Les KT et groupe de jeunes se retrouvent tous les dimanches à 17h30 pour chanter et partager autour d’un texte biblique. Ce temps est également un espace de parole sur ce que chacun vit et traverse en ce moment. N’hésitez pas nous contacter si besoin. Contacts : rialhe-badet@laposte.net
lcronfalt@gmail.com

-           OFFRANDES : le mot du trésorier, Daniel Claret

Avec joie et amour, notre Seigneur éclaire notre chemin quotidien. Sa Grâce abondante nous invite à sa reconnaissance. Ainsi, contribuons ensemble par notre fidèle offrande à la vie de notre Eglise. Amen

Vous pouvez concrétiser votre offrande en :

·         Adressant un chèque à l’ordre de l’E.P.U. Savoie et l’envoyer à notre trésorier : Daniel Claret au 282 rue Pierre et Marie Curie 73290 LA MOTTE-SERVOLEX.

·          Effectuant un virement sur le compte de l’Eglise IBAN N° : FR76 1810 6008 1083 1329 8805 026 BIC AGRIFRPP881.

 

Envoi et bénédiction

Allez dans la paix !

Que le monde voit votre lumière,

Qu'il entende votre parole,

Qu'il ressente votre joie,

Car vous êtes des témoins de l’amour de notre Seigneur pour le monde.

 

Que la main de Jésus-Christ soit votre soutien

Que son amour soit une lumière qui vous éclaire nuit et jour,

Que sa sagesse soit votre guide,

Allez dans la paix du Seigneur.

Amen.

 

Cantique : A toi la gloire (AEC 471) : https://www.youtube.com/watch?v=P1qX28DN5z0

 

Soyez prudents, prenez-soin de vous !

Lauriane Cronfalt

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